
Le ‘’puissant’’ Vincent Bolloré et ses collaborateurs de premier rang dont le directeur général du groupe avant son départ du groupe, Gilles Alix, et Jean-Philippe Dorent, seront ce vendredi 26 février devant le tribunal judiciaire de Paris dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. En avril 2018, celui que l’on surnomme le Vizir breton était dans la nasse judiciaire pour des faits de corruption et de rétentions d’informations sur des contenus de contrats de concessions portuaires en Afrique dont principalement en Guinée et au Togo. Ces plaintes lui avaient valu en ce temps une garde à vue devant le tribunal judiciaire de Paris. Sa filiale de communication, de lobbying stratégique et de conseil Euro RSCG, filiale du groupe Havas, avait prêté mains fortes en 2010 et 2015 aux Présidents de Guinée et du Togo et, en contrepartie gagné des concessions portuaires pour des dizaines de millions d’euros. En son temps, des milieux industriels africains dénonçaient ces pratiques corruptives à leurs yeux et donnaient un monopole d’exploitation gigantesque de facto au groupe français au détriment des groupements nationaux. Au creux de la vague, presque, avec une série de démissions de ses responsables, la société française à travers son Président fondateur Vincent Bolloré et certains de ses dirigeants devra être fixée son sort ce vendredi par le tribunal judiciaire parisien. C’est donc la suite logique d’une enquête ouverte depuis 2012 pour « corruption » et « abus de biens sociaux ».
Par Hippolyte GOURMANTIER (Confidentiel Afrique)
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