Le départ des troupes françaises du Sahel, particulièrement en terre malienne où elles avaient leurs bases reste décidément une pilule amère à avaler pour les grands « sulfureux » sorciers du dimanche et théoriciens d’une condescendance étrangère en Afrique et principalement le Mali, où les nouvelles autorités ont décidé de rompre les amarres et pris le destin en main de la Grande Nation Malienne. En atteste, la recrudescence de révélations et une certaine campagne médiatique aux allures nauséabondes, relayée par des médias hexagonaux, visant à démontrer et faire passer l’idée de l’incapacité des autorités militaires maliennes de la transition à endiguer le fléau sécuritaire qui tenaille le pays. Dessous de cartes d’une riposte cinglante des FAMAS qui poursuit la reconquête des territoires, jadis tombés dans les mains des groupes armés djihadistes.
Désinvolture des thuriféraires de la guerre des fous du sable
Progressivement, les forces de défense et de sécurité montent en puissance sur la ligne de front et « chassent » sans répit les troupes rebelles djihadistes. Les statistiques sont révélatrices. Car, selon des sources sécuritaires maliennes, les FAMAS ont reconquis plusieurs territoires au nord du pays et un plan de redéploiement des activités de l’administration centrale régalienne est mis en orbite pour le grand bonheur des populations de ces zones. Face aux rapports de force, qui fait tourner en vrille les groupes djihadistes, grâce à la puissance de feu des forces armées maliennes sur le terrain, des figures non des moindres du haut etablishment politico-militaire français sont aux manettes. Objectif: déstabilser psychologiquement le moral des FDS du Mali et plus loin celles des deux autres pays de l’AES (Alliance des États du Sahel) que sont: le Burkina et le Niger. Les » sorciers du dimanche » ou thuriféraires nostalgiques du pré-carré franco-africain, placé jadis sous coupe réglée, se relayent sur les plateaux de télévision et balançant tout de go des » stipudités » hallucinantes. La sortie télévisée de l’ex-chef d’état major des armées françaises, le général François LeCointre est tout de même renversante : » Loin de se réjouir, il craint que les pays africains surtout ceux situés dans le Sahel ne soient confrontés à des difficultés inestimables dans les dix prochaines années ». Poussant le ridicule, le général français LeCointre, à la retraite assène: » il ya des intentions de certains pays européens notamment la France d’envisager un retour dans les pays du Sahel ». Plusieurs messages de cet acabit se multiplient et visant à saper le moral des forces de sécurité et de défense et faire échouer la fibre du sursaut patriotique que porte avec détermination et constance les citoyens maliens. Que peut bien cacher cette campagne fausse de dénigrement et de sabordage tous azimuts ? Le général François LeCointre le théorise bien à visage découvert: » Ce qui est notre destin commun nous Européens, c’est la Méditerranée et l’Afrique. Nous avons en permanence essayer nous français d’entraîner les Européens dans cette prise de conscience de la nécessite d’agir collectivement en Afrique et dans le Sahel ». Rideau bas.
Sursaut patriotique national pour soutenir les FDS
En dépit des maladresses accumulées de la politique étrangère de la part des puissances occidentales en Afrique et principalement dans la région du Sahel où se joue l’avenir de l’envol économique du continent, des accrocs de la « France Afrique » se font une fixation sidérale d’une deuxième recolonisation des pays du Sahel par tous les moyens possibles (même militaires). Au prix d’un foutoir ubuesque.
Une évidence s’impose. Après le retrait des forces Barkhane et de la Minusma au Mali, le départ des troupes françaises au Niger et au Burkina Faso, les conditions sécuritaires se sont nettement améliorées dans ces pays. Avec la création de l’AES, la France a senti la fin de son hégémonie et les conséquences sur son avenir proche sont pesantes. Un nouveau vent de changements de paradigmes prend du cran. Le sursaut patriotique citoyen s’amplifie dans ces pays africains et devient une réalité avec une réelle prise en conscience de la nécessité de prendre en charge leurs destins en main. Les alliés locaux ne manquent pas afin d’accompagner les forces de défense et de sécurité maliennes. Les mouvements citoyens, fers de lance de la justice sociale, l’équité des chances et de la redistribution des richesses aux populations, n’ont de cesse baisser leurs bras pour la sauvegarde de la souveraineté et le retour à la paix et la stabilité. Les dernières révélations réconfortent encore les autorités du Mali dans leur vision de refondation et d’unité nationale. L’enjeu de la vraie bataille réside dans l’élan patriotique mutualisé des forces sociales des pays de l’AES, seule gage de quitus moral aux autorités maliennes de la transition, déterminées à la restauration des fondamentaux d’un État aux normes souveraines et épris de paix et de justice pour tous.
Par Safiatou Coly (Confidentiel Afrique)
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