
Les observateurs rappellent qu’en 2011, ce processus avait duré 72 heures avant le sprint final. Pour ces élections de 2018, le temps d’attente est ramené à 48heures par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Les membres de la CENI étaient en conclave au siège de l’institution pour procéder à une série de plénières d’évaluations et de délibérations depuis hier mardi 8 janvier 2019. En définitive, de longues réunions de centralisation des résultats parviennent au compte-gouttes en provenance des 179 sièges régionaux et provinciaux de l’organe chargé d’organiser les élections dans les pays d’Afrique centrale.
La CENI joue les prolongations
La CENI semble vouloir prendre son temps face aux pressions de l’Église catholique, de la communauté internationale et des candidats à la présidentielle qui le pressent de «publier les vrais résultats ». Le report de la publication des résultats qui devait avoir lieu le 6 janvier dernier, est dû à l’interminable collecte et de compilation inachevées des procès verbaux, justifie la CENI. L’opposition attend les résultats dans une situation d’angoisse dans le pays. Le spectre d’un soulèvement populaire est même relancé par des rumeurs qui avancent la préparation d’une confiscation de la victoire de l’opposition par le pouvoir.
Les déclarations de la CENI seront en tout cas passées à la loupe ultérieurement. Au terme du processus qu’elle vient d’entamer, la CENI peut annoncer les résultats provisoires le soir du 9 janvier ou au plus tard le lendemain à la même heure. Électeurs comme observateurs restent suspendus aux lèvres de Corneille Naanga, le Président de la CENI, dans l’attente des résultats. Il est le seul à détenir la clef du scrutin et la porte qu’elle ouvrira pour la RDC dans les jours à venir.
Par OKD avec Confidentiel Afrique
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