Les joutes législatives en Guinée Bissau pour renouveler le Parlement se sont révélées un véritable coup de massue pour la coalition du parti présidentiel Madem G15. Son irréductible opposition conduite par le PAIGC vient de rafler 54 sièges à l’Assemblée nationale contre seulement 29 pour le parti du Président Umaro Sissoko Embalo. Les résultats proclamés en début d’après- midi des élections législatives bissau-guinéenes par la Commission Nationale Électorale consacrent une écrasante victoire du parti PAIGC aux allures d’un tsumani, pulvérisant la coalition du parti présidentiel qui n’a pas résisté à la machine de feu de l’opposition au finish. Après dépouillements, la CNE avait indiqué la publication des résultats définitifs officiels dès midi. L’attente n’a pas trop duré pour les principaux états majors en compétition, qui ont fait la veillée politique. Battu à plate couture, le parti au pouvoir se voit ainsi pris sous l’éteignoir du PAIGC avec 54 sièges, du PRS ( formation politique de l’ancien Président Coumba Yalla) qui s’adjuge 12 sièges et du parti des travailleurs qui se console avec 6 députés. Ce scrutin à un seul tour propulse de facto le PAIGC aux commandes des deux leviers stratégiques institutionnels (Parlement et Primature), rétrécissant du coup les marges de manœuvres du Président Umaro Sissoko Embalo, engagé dans un bras de fer sans merci depuis son avènement à la tête du pays en 2020 avec l’appareil politique historique du PAIGC. Le parti présidentiel se déleste de l’institution parlementaire et de la Primature qui tombent dans le giron de l’opposition radicale. Selon des informations crédibles en possession de Confidentiel Afrique, des tractations seraient en cours pour concocter une stratégie d’affaiblir davantage le Madem G15, coalition de la mouvance présidentielle. À deux ans seulement des prochaines joutes présidentielles. Nous y reviendrons en détails courant de la journée.
Par Ismael AÏDARA (Confidentiel Afrique)
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