Par la disponibilité de ses terres arables, l’Afrique sera le grenier du monde. Le groupe OCP, un des leaders mondiauxde la production de phosphate et dérivés, notamement par sa filiale dédiée, OCP Africa, créée en 2016, travaille main dans la main avec les fermiers, afin de contribuer à libérer durablement l’immense potentiel agricole du continent africain. Il s’agit d’une entité qui œuvre à produire des solutions adaptées aux conditions locales et aux besoins des cultures, via des partenariats avec un
réseau de partenaires (gouvernements, organisations à but non lucratif et entreprises). Doit-on rappeler que sur la période 2018-2028, le mastodonte marocain compte investir jusqu’à 100 milliards de dh pour poster ses productions d’engrais à près de 40 millions de tonnes par an. Il s’agira aussi du développement de programmes personnalisés accompagnant et formant les petits exploitants dans plusieurs pays africains. Cet engagement à contribuer au développement de l’écosystème n’est pas un vain mot. Pas plus tard que le 3avril 2018 Paris, le groupe OCP, partenaire officiel des AfricaDays-HEC, a remis le Prix HEC-OCP à la startup kenyane ACRE Africa. Le récipendaire, par une approche holistique de l’assurance, permet d’accompagner de manière personnalisée les fermiers africains vers des rendements pérennes et durables. Pour Karim Lotfi Senhadji, directeur général OCP Africa : « Plus qu’un simple prix, cette distinction symbolise le dynamisme, la créativité, l’innovation portés par les nombreux talents, dont regorge le continent africain. Il s’est dit heureux de récompenser des entrepreneurs qui participent à bâtir l’agriculture africaine de demain ? A noter que la 2èmeédition des AfricaDays, HEC Paris avec le soutien du groupe OCP a mis à l’honneur l’agriculture. Les principaux acteurs et innovateurs, qui construisent l’agriculture de demain, se sont rencontrés sur le campus de HEC Paris autour du thème « Quel avenir pour l’agriculture africaine ? La révolution verte 2.0 ». Le rôle déterminant que peut jouer l’innovation technologique, pour libérer le potentiel agricole de l’Afrique et développer un nouveau modèle de production avec un impact économique et sociétal positif, a été débattu.
Pour une agriculture pérenne et durable
Le 17 mars dernier, OCP Africa a manifesté sa volonté de renforcer son dispositif d’accompagnement au profit des agriculteurs nigérians. En effet, après le succès du programme d’accompagnement Agribooster dans l’Etat de Kaduna en 2017,
OCP Africa étend le modèle à l’Etat du Kebbi. Pour les responsables, il s’agit d’une action qui s’inscrit dans le cadre du développement de programmes personnalisés accompagnant et formant les petits exploitants au Nigéria,géant économique de l’Afrique. Un des 9 pays africains, dans lesquels OCP Africa a une filiale… Pour la filiale OCP Nigéria, entièrement intégrée, l’objectif est de transformer les petites exploitations agricoles nigérianes en des fermes modernes, plus productives et durables. Nous apprenons que cans cette optique, OCP Africa a développé l’offre Agribooster, une solution de chaîne de valeur inclusive rassemblant différents acteurs du secteur agricole et visant à réunir les conditions nécessaires à l’augmentation pérenne des rendements
et des revenus des agriculteurs. Un modèle de développement, centré sur l’agriculteur , et qui vise entre autres à l’accompagner dans l’accès aux intrants et à des services financiers de qualité.
Après près de 5 000 petits exploitants de maïs, accompagnés dans l’Etat de Kaduna, le programme Agribooster a ciblé 4 000 petits agriculteurs des régions de Suru et Argungu dans l’Etat de Kebbi. Un projet, initié en collaboration avec AFEX Commodities Exchange Ltd et LAPO Microfinance Bank Ltd (LAPO). OCP Africa fournira les engrais, ainsi que des services de formation et de vulgarisation de grande qualité aux 4 000 agriculteurs qu’AFEX a recensé et enregistré à Suru et à Argungu dans l’Etat de Kebbi. De son côté, AFEX, en tant que plate-forme de commerce de fruits et légumes, garantit des services de stockage et de prélèvement aux agriculteurs.
LAPO, pour sa part, fournira des prêts pour l’acquisition d’intrants aux agriculteurs enregistrés afin de faciliter leur approvisionnement. A noter que le programme inclut aussi des acteurs industriels, tels que Syngenta, producteur nigérian de pesticides et de semences hybrides de haute qualité afin d’offrir aux agriculteurs des produits de protection des cultures adaptés. Pour sa part, GFFL est engagé par OCP Africa pour former les agriculteurs en utilisant l’approche de formation des formateurs (ToT) et fournir des services de vulgarisation en continu afin de surveiller les agriculteurs d’avant-saison à après récolte.
Dans ce sillage, le groupe OCP a obtenu le Prix de la Responsabilité sociale en Afrique, à la fin du mois de mars.L’engagement d’OCP Africa à garantir aux agriculteurs locaux l’accès aux engrais à des prix compétitifs se poursuivant.
Lundi 26 février 2018, une cargaison de 32 000 tonnes d’engrais de phosphate diammonique (DAP) a été livrée par OCP Africa en Tanzanie. Cette livraison vient s’ajouter à une livraison précédente de 23 500 tonnes.
Essaimer les OCP School Lab
Quelques jours plus tôt, plus précisément vendredi 16 février2018, OCP AFRICA et le ministère de l’Agriculture burkinabé, à travers la Direction générale des Productions végétales ont lancé au Burkina-Faso l’OCP School Lab. C’est une école itinérante développée pour former les agriculteurs aux bonnes pratiques agricoles. Un projet qui s’inscrit dans le cadre d ‘une campagne pilote en direction de 2 000 agriculteurs, afin d’augmenter les rendements de leurs récoltes. Pour mémoire, sur tout le continent, cette école itinérante de formation est lancée en faveur de plus 30 000 agriculteurs précédemment dans 5 pays africains, à savoir le Nigéria, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Kenya.
Dans un document, qui nous est parvenu, il est précisé que grâce à cette école itinérante, les équipes d’agronomes des deux entités sillonneront les routes de la Région des Hauts Bassins, durant 2 mois, à la rencontre des agriculteurs. L’accompagnement des agriculteurs se fait notamment à travers des sessions de sensibilisation aux bonnes pratiques agricoles, correspondant aux cultures dominantes des régions où ils se trouvent – le cas du maïs au Burkina Faso. De plus, l’application mobile de conseil en fertilisation permet de réaliser en temps réel un diagnostic de la fertilité des sols et de fournir des recommandations de formules d’engrais pour les cultures de la région, note-t-on. C’est du moins ce qui a été confirmé par Karim Lotfi Senhadji qui a défendu l’accompagnement des agriculteurs locaux à maximiser et pérenniser leurs rendements en adoptant une fertilisation adaptée et raisonnée.
Par Boubker Badri
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