Nous l’annoncions dans notre édition numérique du 19 mars 2017. Le Fonds Aga Khan devra quitter fin mars 2017 le tour de table bicéphale de la compagnie aérienne Air Burkina, membre du Groupe Celestair. Ça y’ est ! L’affaire est pliée. Le fonds d’investissement ismaélite a quitté le capital d’Air Burkina le 1er avril en cédant ses 51% des parts à l’état. Selon des informations exclusives en possession de Confidentiel Afrique, l’état burkinabé qui a acté le divorce y s’était bien préparé il y a six mois de cela. Des sources crédibles ont pu révéler à Confidentiel Afrique, qu’un audit interne passant au crible la situation financière de la compagnie aérienne -avait même été commis par l’état-pour y voir clair. Selon les premiers échos qui sont parvenus à Confidentiel Afrique, le rapport d’audit très attendu par les nouvelles autorités burkinabé est plein de rebondissements. Des dégâts collatéraux avec une grosse interrogation sur le portage des actions de l’état burkinabé ( 49 % ) autour d’une acquisition de 4% de parts du capital par une égérie de l’ancien régime. Une affaire qui pourrait faire grand désordre dans le haut etablishment de la République. Les conclusions du rapport d’audit de la compagnie sont en en moment à l’étude au niveau des autorités de tutelle avant de se décider à trouver une nouvelle issue pour la survie de la compagnie Air Burkina. Quid de l’avenir de la flotte d’Air Burkina après la sortie du capital du Fonds Aga Khan ? Ce dernier va t’il retirer sa flotte pour d’autres activités en Asie ou en Europe? Cette question lancinante mérite d’être posée, puisque le départ de Aga Khan de la compagnie Air Mali, a été douloureux. La flotte d’Air Mali non seulement n’a pas été reversée à Air Burkina, mais aurait pris les airs à des destinations inconnues. Un haut responsable a révélé à Confidentiel Afrique, que l’état tient à tout prix à examiner de façon minutieuse le rapport d’audit déposé sur sa table avant de chercher un nouveau repreneur stratégique qui va prendre le relais du fonds Aga Khan. Nous y reviendrons en détails sur l’affaire Air Burkina que nous suivons de très près.
Par Hippolyte Gourmantier et Ismael AIDARA
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