Ils étaient cinq candidats dans la course vers le fauteuil de Directeur général de l’ASECNA. Désormais, avec le retrait de la candidature du Tchadien Mahamat AWARE, il reste quatre postulants. Il s’agit du Directeur Général sortant, candidat à un second mandat, du nigérien Mohamed Moussa, du Centrafricain Théodore Jousso, du Camerounais, Zoa Etoundi et du Mauritanien, Hassen Ould Ely. Les tractations avaient commencé depuis début juillet dernier du côté des palais des candidats, en vue de faire engranger à leur faveur des voix des États amis. Pour cette compétition dont le verdict sera connu 14 septembre prochain à Dakar (capitale du Sénégal), le trio Mohamed Moussa-Théodore Jousso- Mahamat AWARE faisait figure de favori. Subitement, coup de théâtre. Le palais de NDjaména décide du retrait de la candidature de son pays. Selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique, le Niger qui n’a pas lâché Mohamed Moussa, candidat à sa propre succession, voyait d’un mauvais œil que le Tchad ne soutienne pas son candidat et mette en selle son jocker Mahamat AWARE Neissa dans cette compétition pour s’adjuger le poste de directeur général de l’ASECNA. Selon des sources autorisées parvenues à Confidentiel Afrique, le Chef de l’État Idriss DEBY n’avait pas en sa possession tous les détails du dossier ASECNA. Certains proches et dignitaires du régime lui ont fait comprendre, que le nigérien Mohamed Moussa, était atteint par l’âge limite de la retraite, et, que le Niger, n’était plus dans ses plans. En ce temps, Confidentiel Afrique, bien tuyauté, était bel et bien en possession des détails en coulisses, et, avait interpellé le candidat Tchadien et son staff, sur cette probable thèse de cette candidature tchadienne qui gênait le voisin nigérien. Nous avons jugé inopportun de les révéler en décidant de ne pas l’écrire. Mais, ça se savait déjà. Confidentiel Afrique tenait du béton entre ses mains. Voilà que le temps, nous a donné raison. Il aura fallu quelques jours, au lendemain de la cérémonie d’intronisation du Maréchalat d’Idriss DEBY ITNO, pour que le Président himself, décide du retrait de la candidature de son compatriote. Une deuxième lecture de ce retrait, informent des sources crédibles, serait liée à la candidature du Tchadien Moussa Faki Mahamat, pour un second mandat à la présidence de l’Union africaine. Le Tchad, à priori, ne peut pas aligner deux candidatures pour briguer des prestigieuses institutions panafricaines. Moussa Faki bénéficie automatiquement du soutien du Niger depuis sa première candidature, lancée en octobre 2016. Ça sera rebelote pour janvier 2021, dans l’antre du Center Conference d’Addis Abeba.
Cette sortie de la course de Mahamat AWARE, remet sur orbite le Directeur général sortant, le nigérien Mohamed Moussa, candidat à sa propre succession, lequel devra pouvoir bénéficier désormais, du soutien du Niger. Un allié de taille. Les deux pays ont toujours été dans des alliances stratégiques de se soutenir, en de pareilles circonstances. Le candidat centrafricain Théodore Jousso et le camerounais Zoa Etoundi, tous issus de la zone CEMAC, vont-ils tisser une alliance pour barrer la route au nigérien Mohamed Moussa?
C’est tout l’enjeu de cette compétition qui se joue sur un fil de rasoir. Le mauritanien Hassen Ould Ely fera de la simple figuration, soupirent beaucoup d’initiés du secteur. Le verdict pour s’adjuger le fauteuil de Directeur général tombera le 14 septembre prochain à Dakar, après l’avoir annoncé au Niger, pays du candidat Mohamed Moussa.
Par Hippolyte GOURMANTIER (Confidentiel Afrique)
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