
La compagnie burkinabé, EBOMAF, propriété de l’entrepreneur Mahamadou Bonkoungou, vient de remporter le marché de la construction de la route de contournement de Ouagadougou, dont le lancement des travaux a eu lieu le 30 octobre dernier sous la présidence effective du Chef de l’État, Marc Christian KABORÉ et de son invité homologue du Libéria, Georges WEAH. Ebomaf était en compétition avec le Groupe français, Sogea-Satom, qui a mis sur la balance la bagatelle de 140 milliards de FCFA (213 millions d’Euros) alors que son concurrent potentiel Ebomaf a présenté une offre de 180 milliards de FCFA (274 millions d’Euros). Pourquoi l’État burkinabé a filé le contrat à l’entreprise de droit burkinabé, sachant que le différentiel entre les deux offres ( celle de Sogea-Satom et Ebomaf ) est plus de 40 milliards de FCFA ?
Offre d’Ebomaf plus complète
Une source officielle autorisée proche du dossier a révélé à Confidentiel Afrique, que Ebomaf a intégré dans son offre technique et financière plus de 50 milliards de FCFA en guise de prise en charge des taxes et autres risques divers rattachés à la taille du marché.
Ce que l’entreprise française Sogea-Satom n’a pas tenu en compte dans son offre, même si elle avait l’offre inférieure vis-à-vis de Ebomaf. Notre source d’aller plus loin. » Ebomaf a présenté une offre plus transversale et complète avec des prises en charges de taxation et d’assurance alors que Sogea-Satom ne s’est pas acquitté de ses exigences » confirme la source autorisée à Confidentiel Afrique. C’est la stricte vérité du choix de l’État burkinabé à confier cet ouvrage routier à l’entreprise EBOMAF. Le reste n’est que de la diversion..
Les travaux de construction et de bitumage de cette infrastructure moderne distante de 125 kilomètres avec une configuration de doubles voies expresses, ont été lancés le mardi 30 octobre 2018. L’autoroute devra traverser les communes rurales de Tanghin-Dassouri, Pabré, Saaba, Koubri, Komsilga, Loumbila, Saponé et l’arrondissement 8 de la capitale.
Avec un délai d’exécution de 36 mois, le projet sera réalisé sous forme d’un contrat partenariat public-privé. Il sera financé à hauteur de 181 milliards de francs CFA, montant acquis, sous forme de prêt, auprès de la filiale de la Société générale au Burkina, pour un remboursement de 10 ans avec un différé de deux ans.
Par la Rédaction de Confidentiel Afrique
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