
Le chef de l’État du Soudan Omar El Béchir ne tombera. En dépit de la gronde qui s’amplifie. L’homme fort de Khartoum fait face au plus sérieux défi depuis son arrivée au pouvoir, il y’a de cela 30 ans. Après avoir instauré l’état d’urgence dans tout le pays, vendredi dernier, il a décrété que seules les manifestations autorisées par l’administration centrale seront acceptées.
Dans le cadre des mesures liées à l‘état d’urgence, il a aussi précisé avoir autorisé les forces de sécurité à mener des raids dans des bâtiments «où sont menés des activités suspectes», ainsi que des fouilles corporelles. Il a également banni la publication ou l‘échange y compris sur les réseaux sociaux d’informations portant atteinte à l’Etat ou aux citoyens.
État d’urgence
Des centaines de manifestants sont descendus dans les rues lundi, malgré l’état d’urgence décrété. La présidence a fait l’annonce que ceux qui violeraient les dispositions prises encourent jusqu’à dix ans de prison.
Suite à cela, le principal groupe organisant la contestation, l’Association des professionnels soudanais, s’est immédiatement montré défiant.
«Nous appelons notre peuple dans la capitale, dans tous les États (provinces), toutes les villes et tous les villages à descendre dans la rue maintenant pour exprimer leur rejet des nouvelles mesures d’urgence annoncées par le chef du régime», a lancé dans un communiqué cette association qui fait partie d’une Alliance pour la liberté et le changement (ALC).
Plus tôt dans la journée, avant les annonces du président El Béchir, des centaines de personnes rassemblées dans la capitale Khartoum avaient scandé “liberté, paix, justice”, le slogan de la contestation, selon des témoins. La police a tenté de les disperser en lançant des gaz lacrymogènes.
Par M.MB avec Confidentiel Afrique
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