C’est la nuit des derniers réglages du côté des états majors politiques. 19 candidats sont dans la course présidentielle dont le scrutin se tient demain mercredi 20 décembre 2023. Quelque 44 millions d’électeurs départageront les candidats et choisiront le futur président pour un mandat de cinq ans. Cette élection se tient aussi dans un climat social et sécuritaire particulier, où le Président sortant, Félix-Antoine Tshisekédi (61ans), au pouvoir depuis 2019 et candidat à sa propre succession, a axé sa campagne sur la paix, la cohésion sociale et la prospérité inclusive au profit des Congolais. Toutefois, le fauteuil présidentiel mis en jeu est convoité âprement par deux poids lourds de la scène politique du pays, Martin Fayulu, soutenu par la coalition LAMUKA et Moise Katumbi (Ensemble pour la République (EPR). Le célèbre médecin congolais Denis Mukwege, qui s’est jeté dans la course présidentielle prétend s’imposer dans la cour des grands, même si beaucoup de Congolais estiment qu’il est » arrivé tardivement » dans le jeu. Le Président sortant a fait une double apparition dans la capitale Kinshasa cet après-midi à deux cérémonies-phares, accueilli dans une liesse populaire par ses militants, pour l’inauguration du nouvel hôpital de référence de Kinshasa et celle du Centre financier ultra-moderne, construit par un consortium turque. Dans ce méme sillage, se tiendront les élections législatives, provinciales et municipales. Les missions d’observation de l’Union africaine et de la SADEC sont déjà sur place avec leurs équipes déployées à travers le pays pour superviser le scrutin général.
Défis de la logistique et de la sécurité
Le scrutin de ce mercredi est organisé dans un contexte de recrudescence des groupes armés rebelles dans l’Est du pays. Ce pays d’Afrique centrale est le troisième pays le plus peuplé du continent avec une population de plus de 100 millions d’habitants et une superficie de deux millions de kilomètres carrés. Le pays financièrement mal empoint, pose un réel problème de participation et d’organisation inclusive et territoriale des populations.
Quelque 1,5 million de congolais ne pourront pas voter dans les zones affectées par les conflits, aussi des millions de personnes déplacées risquent de ne pas pouvoir accomplir leurs devoirs civiques. En RDC, le président de la République est élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois.
Par Ismael AÏDARA, Envoyé spécial à Kinshasa (Confidentiel Afrique)
RSS