Sous la présidence du chef de l’Etat nigérien, Mahamadou Issoufou, le gouvernement du Niger engage l’opération de charme en direction de la capitale française. Une table ronde avec des bailleurs de fonds (partenaires financiers et organismes bilatéraux et multilatéraux) se tiendra le 13 décembre prochain qui sera suivi d’un Forum économique pour financer le gigantesque programme dénommé PDES Acte 2 (Programme pour le développement social et économique) d’un montant de plus de 6000 milliards de f CFA. Après un premier succès sur la place parisienne, revoilà l’état nigérien aller à la conquête des bailleurs de fonds pour les convaincre de la pertinence de l’Acte 2 Renaissance, que pilote des mains de maître le Président Issoufou Mahamadou.
L’Ambassadeur de France au Niger, SEM. Marcel Escure, s’était déjà entretenu jeudi 23 novembre dernier avec le Président Issoufou Mahamadou, afin de prendre le pouls de l’état d’avancement des travaux qui occupent les différents départements ministériels stratégiques impliqués dans la conception et la gestion du dossier de la table ronde qui se déroulera le 13 décembre 2017. Ce raout baptisé « Conférence de la Renaissance 2 >> sera suivi le 14 Décembre 2017 d’un Forum économique qui réunira les acteurs du développement du Niger. L’objectif est de les convaincre à financer l’ambitieux Plan de Développement Economique et Social (PDES-Niger 2017-2021)
Leadership régional du Président ISSOUFOU est un atout majeur
Le Niger mène la grande offensive sur les bords de la Seine. Après le succès de sa première table ronde tenue à Paris comptant pour la période 2012-2015, le gouvernement est à la recherche de 6000 milliards f CFA pour compléter le financement de son programme PDES (2012-2015) et l’Initiative 3N (Le Niger Nourrit les Nigériens), considérée comme la solution pour la relance de l’économie verte. Plusieurs organisations non gouvernementales internationales et pays amis du Niger ont annoncé leur participation à à la table ronde de Paris. Raison : manifester leur solidarité et leur engagement envers le Niger et émettre leurs intentions de mobiliser des ressources financières complémentaires en vue de la concrétisation de l’ambitieux programme PDES en cours.
Paris ouvrira le mercato financier en faveur du Niger avant d’être suivi par d’autres institutions internationales de financement et de développement, comme la BID, la Banque mondiale, la BAD, l’ AFD, l’Uemoa, la BOAD.
Défi des urgences
Le chapelet des urgences sociales et économiques est gigantesque et devra nécessiter d’investissements financiers massifs.
Signalons que le coût global du PDES 2012-2015 était estimé à près de 6,320 milliards de FCFA soit l’équivalent de plus de 12,4 milliards de dollars, alors que le PAP devra nécessiter quelque 5421,6 milliards de francs (10,81 milliards de dollars).
Aux manettes, la grande égérie ministre du Plan, Aichatou Kané Boulama. Elle a rencontré, vendredi dernier dans l’après midi, la délégation nigérienne qui prendra part à la table ronde sur le financement du PDES qui se tiendra à Paris les 13 décembre prochain. Des discussions franches et interactives sous la direction du ministre du Plan pour mieux aborder le virage de Paris.
Priorité des priorités, le secteur privé. Les ambitions de Niamey sont gigantesques. Plus de 5500 milliards de FCFA seront injectés dans ce secteur via des grands projets structurants afin de mener les grandes transformations.
Le Président Issoufou Mahamadou de retour de la Jordanie hier lundi 04 décembre en début d’après midi compte passer aux choses sérieuses en reprenant la main. En bon chef d’orchestre, il jouera haut sur l’accordéon en parfaite harmonie avec le Premier ministre et les ministères stratégiques impliqués dans l’opération d’envergure de levée de fonds en direction de Paris.
Par Ismael AIDARA, Envoyé spécial à Niamey
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