Comme Confidentiel Afrique l’avait annoncé en primeur dans une enquête exclusive parue le 20 avril 2018, révélant l’affaire des 2 prêts distincts d’AFREXIMBANK, la situation se dégrade et a atteint une métastase sans précédent.
La banque panafricaine dédiée au financement des activités import-export est entrée dans une bataille féroce avec les emprunteurs des prêts auprès de ses guichets pour le retour des fondamentaux qui régissent le fonctionnement des banques. Confidentiel Afrique révélait que ses deux prêts consentis par AFREXIMBANK à des promoteurs privés guinéens dont le géant GUICOPRES créé et piloté par le golden boy du BTP en Guinée Kerfalla Peterson CAMARA et la société Complexe Industriel et Polygraphique Patrice LUMUMBA, propriété de Juliette Claire CAMARA, sont au cœur d’un dilemme chez Afreximbank Caire. Dans le milieu privé des affaires à Conakry, on leur prête une influence et pouvoir de séduction auprès des banques locales du pays. Selon des informations exclusives en possession de Confidentiel Afrique, AFREXIMBANK a mobilisé deux (2) lignes de prêts distinctes passées dans une filiale guinéenne d’une holding bancaire off-shore, pour deux entités différentes en 2 monnaies différentes (Euro et USD) libellées ainsi: COMPLEXE POLYGRAPHIQUE PATRICE LUMUMBA : EURO 15 millions, GICOPRES : USD 60 millions.
Nébuleuse autour de 78 millions USD de prêts aux emprunteurs
Au total, AFREXIMBANK a mis dans les livres de cette banque établie à Conakry, un montant de prêt évalué à Euro 66 millions ou USD 78 millions. Selon des sources autorisées contactées par Confidentiel Afrique, l’affaire agace autant le haut etablishment de la banque panafricaine AFREXIMBANK basée au Caire ( République d’Égypte). Comme sur une roulette à la soviétique, cette fois ci, AFREXIMBANK joue gros avec la ligne des 15 millions d’Euros prêtés à la société Complexe Industriel et Polygraphique Patrice LUMUMBA appartenant à Dame Juliette CAMARA et ses 3 garcons (Mohamed, Ibrahima Sory et Thomas). Ce crédit contracté se complique avec une bataille d’héritiers, autour de la propriété de CIPPL et de tous les autres biens (NIK mal évaluée au moment du dédommagement, les terrains et autres actifs, …). Des indiscrétions affirment à Confidentiel Afrique, que certains cadres de l’administration suspectent une spoliation de l’état guinéen pour avoir donné l’IMPRIMERIE PATRICE LUMUMBA en bail.
Malgré la présence dans le Conseil d’Administration de l’Ancien Directeur du Trésor, la Direction Générale du Patrimoine Bâti de l’Etat ne désespère pas de rendre à la nation son bien …
Nos investigations sont tombées dans des affaires célèbres aussi scrabeuses, comme le dossier HYMEX dans lequel, AFREXIMBANK n’a pas pu récupérer ses fonds, en dépit des nombreuses missions et interventions en haut lieu et l’intense lobbying de Kobiné KOMARA, en son temps Directeur Administatif d’Afreximbank. Beaucoup d’eau avait coulé sous les ponts. Ces prêts n’ont pas été remboursés. Du moins jusqu’à la preuve du contraire.
Pour l’imprimerie Patrice LUMUMBA et son équipe, l’encours du prêt Afreximbank s’élevant à Euros 18, 000, 000 constitue une excellente protection contre toutes demandes et intrusions.L’absence de fonds de roulement consentis par les banques de la place créée une forte pression sur la Trésorière et des retards significatifs en matière de règlement des échéances.
Boule financière sous les pieds du Président d’AFREXIMBANK, Benedict ORAMAH
De là, certaines de nos sources soupçonnent un grand conflit d’intérêt avec la présence de Monsieur Karamokoba CAMARA, ancien Directeur du Trésor Public, ancien Secrétaire Général du Ministère de l’Economie et des Finances et Ex Ministre de l’Economie et des Finances dans le Conseil d’Administration de CIPPL. D’où de nombreuses manœuvres pour récupérer les actifs au profil de l’Etat. Ce dossier de prêts en Guinée d’un montant global de 78 millions USD à deux promoteurs privés guinéens est l’une des premières boules financières sous les pieds du Président d’AFREXIMBANK, le nigérian, Bénédict ORAMAH, qui avait dirigé la BIDC à Lomé ? Pourquoi les préposés d’AFREXIMBANK ont manqué de professionnalisme dans l’instruction de ses dossiers qui pourraient avoir simplement obéit à des critères autres que ceux régis par la profession bancaire ?
Le Nigérian Benedict ORAMAH, reconnu pour son sérieux, lancera-t-il un audit approfondi du portefeuille d’AFREXIMBANK en Guinée en vue de situer les responsabilités et évaluer les garanties dont disposerait la Banque en cas de recouvrement forcé ? Autant dans l’imprimerie que dans le BTP, quelques barons libano-franco-syriens et guinéens lorgnent pour faire main basse le moment venu sur ces actifs. À quelles proportions et délais seront renégociés les remboursements des prêts contractés par les emprunteurs GICOPRES et l’imprimerie Patrice LUMUMBA ?
Par Boubker BADRI et Hippolyte Gourmantier
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