L’OMVS accélère la cadence de son développement. Pour des besoins de mobilisations d’investissements projetés et estimés à 17 millions d’euros à lever du côté des partenaires européens, le Fonds pour l’Environnement mondial (Fem) lui est passé à la caisse en mobilisant une ligne de 1,5 million d’euro. «Sur le plan de l’innovation, il permet de développer des mécanismes de coupe de typha et différents produits ressourcés et développés à partir du typha. C’est un projet de démonstration qui va être reconduit à grande échelle », a expliqué le Conseiller régional du Scac France, Cyril Maman.
Cette première phase, sera exécutée dans des pays membres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs), regroupant deux pays riverains du bassin du fleuve Sénégal (Sénégal et la Mauritanie ). En réalité, le Secrétaire général du ministre sénégalais de l’Environnement, Amadou Lamine Guissé, a souligné que le typha est un roseau à croissance rapide dont la prolifération dans le bassin du fleuve Sénégal s’est fortement accélérée après la construction du barrage anti-sel de Diama.
Enjeux cruciaux en fourniture énergétique
«Cette plante aquatique envahissante couvre aujourd’hui une surface estimée entre 60 000 et 80 000 ha sur la rive gauche du fleuve Sénégal et 50 000 ha sur celle droite avec une progression de 15% par an. La plante envahit aussi progressivement toutes les zones humides du delta dont le Lac de Giers principal réservoir d’eau douce de la capitale sénégalaise », a-t-il signalé.
Il convient ainsi, de noter que le Sénégal et la Mauritanie, comme la majorité des pays d’Afrique sub-saharienne, sont confrontés à deux enjeux cruciaux. Il s’agit notamment du besoin en énergie pour le développement, et le changement climatique. Dans cette région, le manque d’accès à l’énergie touche directement 70% de la population, et 85% en zone rurale.
Environ 730 millions de personnes ont recours aux combustibles solides pour la cuisine tels que le bois de chauffe et le charbon de bois.
Ces substances qui ont des fumées nocives et dont l’exploitation exerce de fortes pressions sur la ressource forestière.
Articulé autour de 4 volets, les acteurs cherchent à affiner la connaisse du fonctionnement biologique de la plante, à favoriser l’accès à une énergie de substitution à partir d’une biomasse renouvelable. Mais également, à contribuer au développement de bâtiments à faible impact environnemental et à sensibiliser, former et dynamiser les coopérations inter et intra sectorielles et transfrontalières entre les acteurs institutionnels, décideurs publics, industriels, chercheurs et entrepreneurs locaux.
DM ( Avec Confidentiel Afrique)
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