
Tous les Boeing 737 MAX du géant aéronautique Éthiopian Airlines vont désormais rester cloués au sol pour les besoins de l’enquête. Le gouvernement entend y voir clair. L’avion d’Ethiopian Airlines, le Boeing 737 qui effectuait la liaison Addis Abeba- Nairobi s’est écrasé ce dimanche 10 mars 2019, peu de temps après son décollage. Ils étaient 157 au total qui ont tous péri dans l’accident y compris le personnel de bord. Le directeur général de la compagnie Ethiopian Airlines souligne qu’il s’agit d’un appareil récent et qu’il venait de faire l’objet d’une maintenance.
L’enquête pour déterminer les circonstances exactes du drame vont être menées conjointement par des experts éthiopiens et américains. Dès dimanche après-midi, des enquêteurs de l’Agence éthiopienne de l’aviation civile étaient à pied d’œuvre sur les lieux du crash pour récolter le maximum de débris et d’indices et trouver les boîtes noires de l’appareil, ce qui n’a pas encore été fait, selon une source au sein de la compagnie. Ces enquêteurs devraient être prochainement rejoints par une équipe technique de Boeing.
Le Kenya est le pays le plus touché par l’accident, 32 de ses ressortissants étaient à bord de l’appareil. Nairobi est par ailleurs le hub régional des Nations-unies, qui ont été durement affectées par la catastrophe.
Selon le directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Antonio Vitorino, 19 employés de l’ONU ont péri dans le crash.
Les Éthiopiens dans la tristesse
S’il est pour l’instant impossible pour Ethiopian Airlines de «déterminer les causes de l’accident», l’entreprise affirme que d’après les relevés en sa possession, l’avion était en parfait état, parfaitement entretenu et ne présentait aucun problème technique.
Le pilote, un Kényan-Ethiopien avec plus de 8000 heures de vol à son actif a lancé un appel de détresse et demandé à faire demi-tour, mais on ne sait pas pourquoi. Selon le site spécialisé Flightradar24, son accélération au moment de la prise d’altitude, donc juste après le décollage, était «instable».
Dans l’attente d’éclaircissements, les Ethiopiens font face à la catastrophe. Sur les réseaux sociaux, de nombreux Éthiopiens présentent leurs condoléances. Un immense choc, mais peu de polémique pour le moment.
Le Premier ministre qui s’est adressé à la télévision nationale a invité le peuple éthiopien à s’unir et prier pour les disparus. Dans une symphonie d’union nationale.
Par M.MB avec Confidentiel Afrique
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