C’est la société Sapro-Mayoko SA qui opère ainsi depuis Mayoko, dans le département du Niari à environ 410 kilomètres du port de Pointe Noire. Sous la férule éclairée de son Président directeur général, Paul Obambi, la société Sapro monte au quai. Le commandant du cockpit a engagé la société dans une stratégie déterminée de reconquête industrielle, Sapro-Mayoko SA va se développer en quatre temps : l’exploration et la production, l’amélioration de la compétitivité-coût ; l’innovation et enfin la formation.
Une réalité labellisée Made in Congo
Le chargement du premier bateau vers la Chine qui constitue le lancement officiel de l’exportation du fer de Mayoko, une réalité labellisée « Made in Congo » est le premier résultat. Sapro-Mayoko SA compte bien positionner son fer dont la teneur s’élève à 65% sur le marché international avant de garantir à cette industrie naissante les gages d’un développement tous azimuts et qu’elle impacte considérablement sur le bien être des citoyens africains en général et congolais en particulier.
Le minerai répond aux critères de fer utilisé dans l’industrie automobile, aéronautique, naval et de la construction. Dans une première phase, Sapro-Mayoko SA produira 3 millions de tonnes puis 5 millions de tonnes dans sa seconde phase, 10 millions de tonnes en phase 3. Le développement sera exponentiel jusqu’à atteindre plus de 150 millions de tonnes de fer, à terme avec la construction d’une aciérie dont la production en produits finis, couvrira les besoins d’un marché africain en plein essor.
15 000 emplois à long terme
La production et l’exportation du fer de Mayoko devraient impacter considérablement la croissance économique du Congo, à côté de la légendaire ressource pétrolière avec la création de plus de 5000 emplois dans un premier temps, et plus de 10.000 autres, lorsque l’entreprise atteindra la phase 4 de son développement avec plus de 12 millions de tonnes de fer à l’année.
“Au regard d’importantes réserves qui pourront être exploitées un siècle durant, la construction d’une voie ferrée aux normes spécifiques devient plus qu’un impératif” souligne M. Obambi qui a salué la politique de diversification de l’économie congolaise avec à la clé, l’ouverture aux investissements privés.
Sapro-Mayoko SA s’attèle en ce moment à boucler un tour de table pour consolider ses finances et lancer la production de trois autres gisements ainsi que la construction de la nouvelle voie de chemin de fer Madingou Kayes-Zanaga-Mayoko.
Par Oussouf DIAGOLA, Grand Reporter à Confidentiel Afrique
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