
S’exprimant lors du lancement, le principal économiste de la BAD, M. Walter Odero, a déclaré qu’au fil des ans, le Zimbabwe avait été confronté à une myriade de défis, dont le manque de fonds de roulement, le coût élevé du financement et l’insuffisance des infrastructures. Cependant le Zimbabwe a le potentiel de se redresser, compte tenu de la direction prise par l’économie dans le cadre du Programme de stabilisation transitoire (PST).
« Il est reconnu que le Zimbabwe a tout le potentiel pour se remettre de son passé, compte tenu de la nouvelle dispense politique et institutionnelle », a déclaré M. Odero.
34 milliards USD pour stimuler l’économie
Le rapport publié confirme que le pays a besoin de 34 milliards de dollars US au cours de la prochaine décennie pour restaurer ses infrastructures routières, ferroviaires, aéronautiques, énergétiques, TIC, d’approvisionnement en eau et d’assainissement. Une partie des 34 milliards de dollars US consacrés à l’eau et à l’assainissement nécessitera 3,67 milliards de dollars US, l’énergie de 1,14 milliard de dollars US, le transport 28,56 milliards de dollars US, les communications 412 millions de dollars US. L’argent devrait être collecté grâce à une combinaison d’accords de financement avec le secteur privé fournissant 7,9 milliards USD, les gouvernements et les autorités locales 20,7 milliards USD, les donateurs 3,7 milliards USD et les entreprises d’État impliquées dans la fourniture de services dans les secteurs 1,5 milliard de dollars américains.
M. Odero a également réaffirmé l’attachement de l’institution multilatérale de financement du développement au Zimbabwe alors que celle-ci emprunte la voie de la reprise.
Vision 2030
Le gouvernement, sous la direction du président Mnangagwa a adopté Vision 2030, qui devrait donner au Zimbabwe une économie générant des revenus moyens et élevés, et l’infrastructure constituant la clé de la réalisation de cette vision.
S’exprimant à la même occasion, le directeur de la politique fiscale du ministère des Finances et du Développement économique M. Pfungwa Kunaka a reconnu qu’il y a un énorme déficit d’infrastructures dans le pays, qui nécessitera la couverture des décisions stratégiques d’investissement. L’insuffisance des services d’infrastructure dans le pays va de soi et reste un coût majeur pour les citoyens et les entreprises », a déclaré M. Kunaka.
Nombre de nos employés et de nos entreprises sont actuellement confrontés à de fréquentes pannes d’électricité, au manque d’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement, à des systèmes de transport congestionnés et peu fiables ainsi qu’aux coûts élevés des services de communication. Pour relever ces défis, nous devons être plus intelligents dans les décisions que nous prenons en matière d’investissement dans l’infrastructure, notamment en adoptant des idées, des activités et des pratiques novatrices qui donnent de meilleurs résultats pour notre population et notre économie.
Par AF avec Confidentiel Afrique
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