Mohamed VI a décidé de ne pas se rendre au Liberia pour éviter un big télescopage avec le gouvernement de Tel-Aviv. A ce sommet crucial et tant attendu du Royaume chérifien qui devra acter l’adhésion du Maroc au sein de l’organisation de la Cedeao, la participation du Premier ministre israélien, agace plus d’un.
Risque de boycott
Le Maroc a dépêché son ministre des Affaires Étrangères Nasser Bourita auprès du Président ivoirien Alassane Ouattara pour défricher la voie avant dimanche 4 juin 2017 à Monrovia jour du Sommet des chefs d’état et de gouvernement. Rabat avait décidé de déployer la grosse artillerie diplomatique avant que les choses ne prennent une autre tournure. La participation d’une haute personnalité de l’etablishment politique israélien au raout des pays membres de la Cedeao intervient dans un contexte de repositionnement géopolitique international favorable à l’Etat de la Palestine.
<< Le Maroc qui préside la conférence Al Qod’s ne pouvait pas y participer, ce serait mal vu et pourrait être assimilé à une fuite en avant ou une trahison diplomatique >> commente une source diplomatique à Confidentiel Afrique.
Quelle mouche aurait piqué le Présidentde la Commission de la Cedeao à vouloir faire inviter Netanyahou comme invité d’honneur de l’événement ? Quelle est la nature de connexion qui lie les deux hommes ?
Cela fait tellement désordre dans certains palais africains que la présence de certains pays comme le Niger, le Mali, le Nigéria et probablement le Sénégal reste incertaine ou réduite au strict minima en termes de représentativité gouvernementale. Ces pays entretiennent de très bons rapports diplomatiques avec l’état palestinien. Dzkar a récemment coupé les ponts avec Tel Aviv. L’absence du Nigéria à ce 51 ème sommet qui s’ouvre demain à Monrovia serait un coup dur puisque le géant nigérian accueille non seulement le siège de l’organisation sous- régionale mais contribue au 2/3 du budget de l’instance régionale. Son désistement va impacter sur la sérénité du Sommet.
Par Ismael AIDARA
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