Silhouette frêle, air naïf, d’un avenant facile et open, le jeune journaliste, Falilou MBALLO, l’enfant du bled, plus précisément du sud du pays vient de réaliser la prouesse en s’adjugeant le Premier Prix du Reportage Catégorie Presse Écrite. Le récipiendaire a traité un sujet poignant aux contenus colorés, précis et retentissants. ‘’L’île du Diable’’ nichée dans les encablures du mythique fleuve de Sédhiou, en mode immersion avec toutes les amplitudes fantasmagoriques vraies ou fausses, a été au finish retenu par le jury constitué d’hommes de médias chevronnés, comme meilleur reportage de la presse écrite des journalistes compétiteurs. Petit Falilou, comme j’avais pris plaisir à l’appeler dans les couloirs de la rédaction de Confidentiel Afrique où il a fait ses premiers pas dans le monde du journalisme, est un garçon à la mine avenante, un peu naïf sur les bords. Un vrai passionné du métier. Comment le jeune et tout nouveau primé est entré dans la rédaction de Confidentiel Afrique? Déjà en année de Licence à l’école HECI du brillant communicant Momar Thiam, le jeune Falilou épiait les enquêtes et les portraits de Confidentiel Afrique. Au prix souvent, de les découper et les ranger dans un petit coin de sa piaule. D’abord, j’entretiens depuis moins de trois décennies des rapports chaleureux et fraternels d’avec son frère aîné, Mamadou MBALLO, un enseignant établi à Velingara (dans la région du Fuladou, sud du pays). Nous étions camarades au banc d’école au collège. Chacun de nous, a pris sa trajectoire. Subitement, en 2017, on renoue le fil. Juillet 2020, il me fit comprendre que son benjamin est dans une école de journalisme à Dakar. Il s’agit du jeune Falilou MBALLO. Les ponts sont vite établis. Falilou est convoqué à Confidentiel Afrique pour une première visite de courtoisie. Après une vingtaine de minutes d’échanges dans mes bureaux, je suis charmé par sa culture transversale de l’environnement médiatique sénégalais. Sa curiosité d’aller creuser sous le rocher, sa perspicacité de donner le mieux de ses tripes pour aller plus de l’avant m’ont fixé de le lui accorder un stage de trois mois à la rédaction de Confidentiel Afrique. Il accepta de commencer la semaine d’après nos premiers échanges. Bonjour l’apprentissage. Falilou rejoint l’équipe et avait pour tâche de faire la veille sur des pays dits ‘’chauds’’ de la région du Sahel. Ses deux premiers papiers m’ont fasciné: NIGER Bataille de titans pétroliers dans les blocs d’Agadez et d’Arlit et le second: Guinée: Guerre des docks dans les eaux guinéennes. Pour un étudiant en apprentissage, je ne m’attendais pas à un style d’écriture d’un talent captivant. Deux très bons papiers bien fouillés et écrits ont presque fini de me convaincre sur l’énorme potentiel talent du garçon Falilou. J’aime pas d’habitude trop complimenter les jeunes confrères pour ne pas prendre la grosse tête. D’ailleurs, Falilou Mballo ne l’était pas. Certes, en année de Licence, on a les rudiments du métier. Mais, le talent, la notoriété et l’influence s’acquièrent après plusieurs années de transpiration et de vécu.
Il quitta la rédaction de Confidentiel Afrique pour le journal TEMOIN de l’ainé Mamadou Oumar NDIAYE, après quatre mois de stage sous l’ombre de Pierre René, Hippolyte GOURMANTIER et Hugues DESORMAUX.
Dès ses tout premiers papiers, les journalistes seniors, correspondants et envoyés spéciaux de Confidentiel Afrique détectaient en lui ce potentiel talent et misaient sur un bel avenir. Au cours de nos échanges journaliers d’une durée de 10 minutes, je prenais soin de partager avec l’équipe junior les ficelles du métier. Je perçais déjà son instinct orienté vers le journalisme d’investigation dans la méthode et précision. J’intervenais sur plusieurs points. Comment donner de la valeur à une information? Les niveaux de collecte et le parcours du combattant dans les diverses stratégies des recoupements. Comment se comporter devant les interlocuteurs, détenteurs des sources d’informations? Comment établir le capital-confiance entre le journaliste et ses sources?
Tu l’as fait mon petit Falilou! Tu le mérites. Au bout de l’effort et de la responsabilité. Ce Prix du meilleur reportage catégorie Presse Écrite que tu as bien voulu dédier au soir du Sacre lors d’un Gala de la Presse, à toute l’équipe de Confidentiel Afrique reflète ton assiduité, ton obsession d’aller de l’avant, ta passion de faire du bon journalisme. Falilou, ce prix n’est que le début d’une carrière partie pour être reluisante. À toi, à ta maman adoptive, Maman Fatou Bijou Thiam, qui constitue la soupape de ta sérénité et de ton ascension, en l’absence de tes parents, qui ne sont plus de ce bas monde, nous te disons Merci. Tu nous a honorés. Vivement d’autres Prix…
Par Ismael AÏDARA, Directeur de Confidentiel Afrique
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