Floriane Irangabiye, journaliste engagée est actuellement dans les geôles de la maison d’arrêt de Bujumbura. La justice burundaise vient de la condamner à 10 ans de prison ferme pour » atteinte à l’intégrité du territoire national ». Ce jugement contesté par l’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) que dirige l’emblématique icône de la presse ivoirienne, Yao Noël, est confirmé par la cour d’appel depuis le 02 mai 2023. L’UJPLA juge cette peine sévère et arbitraire et exige la libération immédiate, sans conditions, de la journaliste. » Avec cette lourde peine, aboutissement d’un jugement inique », la justice burundaise a encore frappe fort pour ne pas dire en jargon journalistique que le monstre poursuit son supplice, rapporte L’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA), qui hausse le ton face à cette justice affligeante. L’Union des journalistes de la presse libre africaine est dans tous ses états et dénonce cette forfaiture. Selon elle, il n’est pas question de mettre en péril la liberté de la presse. Catégorique dans ses positions, elle demande la libération immédiate et sans condition de la journaliste Floriane Irangabiye.
Le pouvoir cherche à museler les voix dissidentes
La structure a le regret de constater que la liberté de la presse fait encore défaut au Burundi. Cette peine servie à Floriane Irangabiye est une manière d’envoyer un message fort à toutes les voix dissidentes au régime. La préoccupation est plus que majeure, car, à en croire l’Union des journalistes de la presse libre africaine et les avocats de Floriane Irangabiye, les motifs d’accusation, demeurent flous et sans réel fondement et qu’il n’existe pas d’éléments constitutifs d’infraction d’ “atteinte à la sûreté intérieure du territoire national”.
Pour rappel, cette jeune journaliste avait l’habitude d’inviter dans ses émissions des personnalités burundaises souvent critiques envers le gouvernement, pour échanger sur la gouvernance du pouvoir en place. Une raison qui fait d’elle une cible pour les autorités burundaises. Elle a été interpellée et arrêtée lors d’une visite familiale au Burundi le 30 août 2022 par le Service national de renseignement (SNR), un organe dépendant directement de la Présidence de la République. Elle écope d’une peine de 10 ans ferme après deux mois de détention. Depuis lors, pas d’évolution dans son dossier d’autant plus que la Cour d’Appel de Mukaza a confirmé ce jugement le 2 mai 2023.
Par Safiatou COLY (Confidentiel Afrique)
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