L’odeur des cafards dans les placards du GROUPE Orabank et l’opération de vente qui continuent de faire planer le doute sur la crédibilité de la transaction sur le marché financier, constituent un cocktail d’ingrédients qui risquent de belle fort manière de faire capoter cette cession. Selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique, le groupe Orabank fait face depuis un moment à une saignée de ses hauts cadres ‘’attirés’’ par d’autres sirènes du milieu bancaire panafricain et hexagonal. S’y ajoute l’état de santé en décrépitude de plusieurs portefeuilles- filiales d’Orabank qui n’arrangerait pas du tout les choses.
Après plusieurs départs de ses cadres, c’est autour des dirigeants désormais dont le dernier est la Directrice Générale de Orabank BENIN. Des confidences parvenues à Confidentiel Afrique renseignent que le poste du DG de la filiale du Tchad reste toujours vacant, malgré les multiples annonces. Selon nos informations, c’est une véritable série noire, un vent de tempête qui s’abat sur le groupe bancaire panafricain. Au niveau du Togo, on fait état du départ du directeur commercial, en Guinée, il s’agit du directeur de la conformité qui a fait ses valises. Idem à Libreville et NDjaména où nos câbles évoquent avec insistance les départs respectifs à grande vitesse du directeur de la Trésorerie et de la directrice juridique et de la conformité.
Cascade de démissions chez Orabank
C’est le sauve- qui- peut. En attestent les récurrentes annonces de recrutement dans la page du groupe en vue de combler le gap des départs des directeurs de départements. Pour ce qui est de l’opération de vente, aussi bien chez l’acheteur que le vendeur, c’est le statut- quo. Une sorte d’omerta à l’anglaise. Quid de la Commission bancaire ? Des informations de Confidentiel Afrique renseignent que les sessions habituelles de la commission bancaire se tiennent les mois de mars, juin, septembre et octobre de chaque année. En principe, le dossier de rachat devait être statué depuis mars dernier. Que veut-on cacher ? Vista et la commission ont- elles décelé des irrégularités ou sont- elles dans l’attente d’informations complémentaires ?
Il faut également rajouter la chute d’actions Oragroup qui est passée de 4100 Fcfa à 2390 environ. Ces paramètres qui sont essentiels jouent dans le montant initial proposé par l’acheteur VISTA. Conclusion : cette opération de rachat risque de foirer aggravée aussi par la perte progressive de crédibilité de l’actionnaire ECP aux clignotants rouges. Selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique auprès du marché, la valeur initiale d’achat proposée par l’homme d’affaires burkinabè Simon Tiemtoré est fortement rendue douteuse depuis que Lilium Capital s’est rendu compte de l’état de déprime de plusieurs filiales d’Orabank devenues des ‘’éléphants blancs’’ sur fond de bilans montés de toutes pièces par l’actuel DG Groupe Ferdinand Ngon. Selon nos informations, on prêterait au jeune entrepreneur burkinabè Simon Tiemtoré un projet d’éclatement d’Oragroup en entités. Confidentiel Afrique déflorera au moment venu. Des sources bien renseignées, estiment que plusieurs filiales en vérité ne valent pas leurs prix. Derrière ces bilans ‘’maquillés’’, on évoque une possible ‘’collusion’’ entre les dirigeants du groupe bancaire et un certain cabinet d’audit, du nom de MAZARS Cameroon. Qu’en- est-il ? Orabank est-il devenu ce long fleuve agité, qui peine à se faire acheter ?
Par Ismael AÏDARA ( Confidentiel Afrique)
RSS