Révélée en exclusivité par Confidentiel Afrique, l’information sur le constructeur chinois CGGC, adjudicataire final de l’appel d’offres international lancé par le gouvernement nigérien, se confirme. L’entreprise chinoise est passée à la vitesse supérieure en mobilisant sur le site les engins. Mais il va falloir lever des fonds pour accélérer la cadence du projet de réalisation de Kandadji, l’un des projets phares du Président Issoufou Mahamadou.
$ 240 millions pour la réinstallation des personnes déplacées
Il s’agit de mobiliser « rapidement », près de $ 420 millions pour financer la réinstallation des personnes qui seront déplacées du fait de la construction du barrage, soit quelque 38000 personnes.
Notons que le 2 novembre s’était tenue à Niamey, une rencontre d’information avec les partenaires et les acteurs impliqués, notamment la Coordination nationale des usagers (CNU), l’Autorité du Bassin du Niger (ABN), la Coopération allemande et de l’Union européenne,
La construction du barrage de Kandadji, situé sur le fleuve Niger, à 180 km de Niamey et à 60 km en amont de la frontière du Mali, a été conçue en 2002 et lancée en 2008 sous la houlette du Haut-commissariat à l’aménagement de la vallée du Niger. Les travaux ont réellement commencé en mai 2011 et, pour les bailleurs, ils s’achèveraient fin 2020. La construction est gérée par, une entité publique sous la tutelle du Premier ministre, Brigitte Rafni. Les travaux avaient démarré avec l’entreprise russe Zaroubegevodstroï, marché que les Russes avaient obtenu grâce aux autorités de la transition militaire, puis désormais avec le nouveau constructeur China Gezhouba (CGGC). Une information révélée il y’a quelques mois par Confidentiel Afrique.
Casser la tirelire au raout d’Abidjan
Les principaux partenaires financiers et techniques sont la Banque africaine de développement (BAD), la Banque islamique de développement (BID), la Banque mondiale et l’AFD. D’autres partenaires seront également présents à la table ronde d’Abidjan, entre autres, la BIDC, la BADEA, la BOAD, le FAD, le FKDEA, le FSD et l’OFID.
Le barrage (8,5 km de long et un réservoir de 1.569 km3) a pour vocation, soulignent les bailleurs, d’assurer un débit minimal de 120 m3/seconde sur le fleuve Niger, de sécuriser l’alimentation en eau potable de l’agglomération de Niamey, de mettre en valeur par l’irrigation environ 45 000 ha notamment pour le riz paddy et de produire de l’électricité avec une puissance de 125 MW pour une production annuelle de 629 GWh. Ces leviers devront augmenter de 55% la production nationale d’électricité. Le barrage de Kandadji est l’un des projets pharaoniques du Chef de l’État nigérien, Issoufou Mahamadou.
Par Ismael AIDARA
RSS