La digitalisation de l’habitat. Je l’ai si souvent répétée à Jakaarlo sur TFM, que le numérique m’en a fait l’ambassadeur. Sous le rire narquois de chroniqueurs analogiques buggant sur mon origine planétaire, Mars, sur laquelle se rendront les plus nantis des riches, pour anticiper une vie spatiale, fatalement imposée par le réchauffement climatique, dont les dernières informations n’annoncent rien de bon pour notre civilisation et l’espèce humaine.
Pour ne rien arranger, l’esclandre d’ogives russes explose dans l’indifférence générale d’une communauté internationale convaincue, que la riposte à Poutine serait une troisième guerre mondiale nucléaire dévastatrice.
Qui est fou pour affronter Satan. Tant pis pour l’Ukraine.
Le monde d’aujourd’hui n’est pas différent de celui d’hier. Les plus grands mangent les plus petits, surtout maintenant qu’ils sont plus rapides. L’intelligence artificielle les ayant fait avancer à pas d’invasion.
Pourquoi ne pas s’inspirer d’eux, non pour faire la guerre, mais pour opérer la digitalisation dans tous nos secteurs.
Solution pour l’Etat pour savoir qui a quoi où ? Qui paie combien quand, à qui et où, la digitalisation du foncier et de l’habitat offre aux domaines de peul bou raphet de Kolda et aux impôts de Batch d’avoir une claire idée, au mètre carré près, des logis. D’identifier et d’immatriculer à coups de curseur les propriétaires, en vue d’installer l’équité et l’intelligence fiscales, grâce à la fiscalité locale dont la taxe de l’habitat serait calculée en fonction des surfaces corrigées et des zones.
Une politique qui permettrait aux collectivités d’assurer leur financement grâce à des rentrées locales non négligeables, en plus du concours financier de l’Etat.
Une taxe d’habitation uniquement collectée par les communes et associée à une politique d’incitation de location à la baisse, par la force de la majoration fiscale locative qui emmènerait les plus riches et les propriétaires véreux à casquer plus fort.
Le monde numérique ayant créé une situation où il n’y a plus de secret, pourquoi ne pas faire de la révolution digitale nos ogives fiscales.
Mon plaisir fut réel de voir au centre fiscal de Ngor-Almadies, des dizaines d’étudiants munis de tablettes, prêts à aller à la collecte d’informations géo-spatiales sur l’habitat, préalablement au lancement du recensement général de la population annoncée par le Nar Diop de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.
Ce n’est pas trop tôt. Pourvu que s’intègre la notion géostratégique dans la démarche de nos gouvernants et que l’Etat respecte les termes de mise en œuvre de convention signée avec les entreprises. Qu’il concrétise ses engagements, réalise les travaux de viabilisation et délivre les certificats de conformité. Le loyer, on n’a pas fini d’en parler, c’est notre raison d’envahir.
Charles FAYE, Journaliste et Communicant
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