C’est le début d’un chapelet de misères et de galères qui s’annoncent pour les autorités sénégalaises. Et pour raison ?. L’ambitieux et gigantesque projet immobilier de la Cité de l’Émergence sise à l’ancienne gare routière des Pompiers qui fait rêver tant le Président Macky Sall et son gouvernement, prend du sable. Amené par le géant immobilier marocain Addoha, dirigé par l’homme d’affaires et milliardaire Anas Séfrioui ce projet immobilier baptisé Cité de l’émergence, accumule des ennuis financiers avec des retards dans la livraison des ouvrages conformément au cahier de charges et commence à ne plus inspirer confiance.
Depuis 2015, le gouvernement sénégalais à travers son Plan Sénégal Émergent ( PSE) n’a cessé de tresser des lauriers au Groupe marocain Addoha lequel devait construire des appartements et villas au cœur de la capitale sénégalaise afin de réduire le gap immobiler.
Une forte demande sociale. A l’époque, les conditions d’attribution du site et l’arrivée d’Addoha au Sénégal avaient soulevé beaucoup d’interrogations auprès des cercles de l’opposition et des associations consuméristes du pays. Mais que s’est -il passé au point que ce projet n’enchante plus aujourd’hui et vit des nuits de fiel dans le lit du PSE ?. Selon des informations autorisées consultées par Confidentiel Afrique, les retards constatés dans la construction du gigantesque chantier de la Cité de l’Émergence agace le Chef de l’état Macky SALL. Ce dernier, souffle une source officielle s’en est ouvert à Sa Majesté le Roi Mohamed VI. Irrité, le Roi Mohamed VI a remonté les bretelles au milliardaire marocain Anas Séfrioui. Des indiscrétions proches du palais royal évoquent même depuis un certain temps, que Anas Séfriou se fait rare et ne fréquente presque plus le palais royal. Ce malaise et humeur de suspicion entretenus par le Roi Mohamed VI et l’homme d’affaires Anas Séfrioui -ont été confirmés par des fiches de renseignement marocain consultées par Maghreb Confidentiel, une publication du Groupe Indigo ( Rue Montmartre – Paris ). Mais des investigations poussées menées par Confidentiel Afrique peuvent révéler- sans se faire démentir -que le Groupe Addoha n’avait pas réuni les ressources financières additionnelles pour dérouler son plan immobilier de construction. Pour défaut de cash flow, la banque Attijari Wafa Bank via la holding d’investissement s’est essoufflée en cours de chantiers. Confidentiel Afrique a appris de sources crédibles gouvernementales que Dakar s’est braqué, la mort dans l’âme, contre le géant marocain Addoha après plusieurs interpellations faites au constructeur. De plus en plus, nos investigations confirment l’arrêt de plusieurs chantiers du Groupe Addoha au Sud du Sahara, principalement au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Niger. À Abidjan, le financement du méga projet d’affaires toujours amené par Addoha en partenariat avec d’autres institutions privées de financement -devant être érigé sur la Baie de Cocody- après la casse manu militari du Café de Rome, peine à être mobilisé. Anas Séfrioui est zappé des voyages officiels de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, lequel se fait accompagner d’habitude par les dirigeants du secteur privé marocain. Après avoir fait rêver les autorités sénégalaises, Addoha s’ensable dans les méandres de la Tour de l’Émergence. Pour combien de temps encore ?.
Par Pierre René et Hippolyte Gourmantier
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