Après le Mali où Coris Bank International (CBI) a apporté une ligne de financement de 60 millions de dollars sur la mine d’or de Yanfolila, cap sur la mine d’or Makabingui (est du Sénégal). La méga banque burkinabé vient d’injecter la bagatelle de 12 millions de dollars au profit de la junior australienne Bassari Resources Ltd.
Le prêt octroyé par CBI via son guichet bancaire du Sènégal ( 12 millions de dollars) en faveur de ce projet d’investissement minier dans le gisement de Makabingui ( zone située à l’est du Sènégal) risque de se lézarder.
Selon plusieurs spécialistes du secteur, cet investissement revêt des risques. Autant par le poids de l’acteur que du refinancement des investissements de l’opérateur prospecteur, la junior Bassari Resources Ltd sur ce gisement minier d’un potentiel de 171 000 onces d’or contenu. La compagnie australienne qui parie sur cette mine d’or de Makabingui n’a pas pris de l’épaisseur dans les boues du roc de Kedougou et traîne les pieds toujours dans les bas-fonds de la région orientale.
Le gain résiduel sur ce gisement se fait sur l’exportation nette et les effets de change à court terme risquent de loin ne pas souffler l’embellie, commente un spécialiste à Confidentiel Afrique.
<< En général toute la chaîne est gagnante en hausse du dollar/cours et à une période baissière on réduit l’activité et on cherche tant une couverture de marché et on recherche d’autres permis >> poursuit notre source.
Cette injection de fonds libérée par Coris Bank représente le total des dépenses en capital estimées pour ce projet d’une durée de vie de mine de 3,4 ans qui produira 50 000 onces d’or par an. Ce qui est trop risqué pour la méga banque burkinabé, qui vient de mobiliser récemment au Mali un prêt de 60 millions de dollars au profit de Hummingbird Resources afin de construire sa mine d’or à Yanfolila ( sud-ouest du pays).
Il faut préciser que Coris Bank International a un profil de banque très ambitieuse et incisive sur le marché des tirtrisations et investissements à fort potentiel. Son cash est peu rémunéré par la Bceao sans doute avec des effets de refinancement arrimé sur les Majors qui est plus lucratif à court et moyen termes.
Un autre banquier reconverti en homme d’affaires, l’Ivoirien KONE DONSSONGUI -qui continue à tisser sa toile- a lourdement investi dans les mines via son véhicule AUPLATA.
Par Youssouf COULIBALY et Pierre René
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