
À peine les lampions éteints sur le Center Conference de l’Union africaine qui abritait la 30 ême session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’états et de gouvernement de l’UA, le Chaiperson Moussa Faki Mahamat accélère la cadence. Sans répit. Ce mercredi, il était à Debrezeit ( localité située à quelques jets de pierre d’Addis Abeba ) pour la cérémonie d’inauguration de la banque continentale de vaccins vétérinaires de l’Union africaine, un centre ultra- moderne aux standards internationaux certifiés, financé par l’Union africaine. Les officiels du gouvernement éthiopien étaient au rendez-vous, entre autres, le ministre de l’Elevage, de la Pêche d’Ethiopie, le Commissaire de l’Economie Rurale et de l’Agriculture de l’Union africaine.
Le Représentant de la FAO en Ethiopie, a aussi pris part à ce grand événement qui marque un nouveau tournant dans la vie de la banque continentale de vaccins vétérinaires, 4 ème au monde. Moussa Faki Mahamat a procédé à la traditionnelle plantation d’arbres à 11 h 20 avant le dévoilement du Mémorial de la Peste Bovine à 12 h 40 ( heures locales).
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Discours du Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat
Madame la Ministre de la Production animale et de la Pêche de l’Ethiopie
Mesdames Messieurs les Ambassadeurs et autres invités
Mesdames et Messieurs,
Je suis heureux d’être ici parmi vous dans l’enceinte du Centre panafricain des vaccins vétérinaires. Ce Centre est une illustration de l’action que l’Union africaine mène au quotidien pour appuyer le développement du secteur de l’élevage, contribuant ainsi à l’avancement socio-économique du continent.
Ma visite ici participe d’un effort qui vise à valoriser l’action des institutions techniques de l’Union africaine. Celles-ci accomplissent un travail remarquable qui, hélas, est largement méconnu et ne mobilise guère l’attention des médias internationaux, lesquels sont plus intéressés par les difficultés – réelles – que rencontre le continent que par ses réalisations.
Mesdames et Messieurs,
Ma présence ici est l’occasion pour moi de saluer la réalisation majeure qu’est l’éradication totale de la peste bovine, y compris sur le continent africain. Il s’agit d’une maladie particulièrement dévastatrice qui a causé des ravages immenses tant en Afrique qu’en dehors du continent.
Cette victoire est le résultat des efforts combinés de nombre d’acteurs. Je relève, avec fierté, le rôle majeur joué à cet égard par la Commission de l’Union africaine, à travers le Département de l’Economie rurale et de l’Agriculture et ses Bureaux techniques, à savoir le Centre panafricain de vaccins vétérinaires (PANVAC) et le Bureau interafricain pour les Ressources animales.
Je me félicite aussi des contributions des Etats membres de l’Union africaine.
Ce combat n’aurait pas été gagné sans l’apport inestimable des partenaires internationaux que sont l’Organisation mondiale pour Santé animale, l’ Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture et l’Agence internationale de l’Energie atomique. Je leur sais gré de leur contribution.
L’éradication de la peste bovine a renforcé notre détermination non seulement à préserver cet acquis, mais aussi à œuvrer au contrôle et à l’éradication d’autres maladies qui entravent le développement de l’élevage en Afrique. Il est donc tout à fait approprié qu’un monument soit érigé ici au siège du PANVAC pour marquer sa contribution à l’éradication de la peste bovine, à l’instar de ce qui a été fait au Bureau inter-africain pour les Ressources animales, basé à Nairobi.
Mesdames et Messieurs,
Comme vous le savez, en 2014, les chefs d’État et de Gouvernement africains ont adopté la Déclaration de Malabo sur la croissance et la transformation accélérées de l’agriculture pour une prospérité partagée. La Commission de l’Union africaine a élaboré un plan d’action quinquennal pour aider les États membres à mettre en œuvre les engagements pris dans la Declaration de Malabo.
Divers programmes en santé animale ont ainsi été lancés par la Commission, et sont conduits à l’échelle du continent. En effet, l’élevage fait partie des priorités du Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine qui vise à accroître la production et la productivité agricoles, ainsi que la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
C’est dans ce contexte que l’Union africaine a mis en place la Banque panafricaine des vaccins vétérinaires pour s’assurer que les dommages causés la peste bovine ne se reproduiront plus et aider à éradiquer d’autres maladies animales.
La mise en place de cette Banque est d’autant plus bienvenue que la plupart des maladies répertoriées par l’Organisation mondiale de la santé animale se trouvent en Afrique.
Cette situation a un impact grave sur le développement et le bien-être des populations rurales. Le bétail représente en effet une part importante des moyens de subsistance de millions de personnes sur le continent.
Les maladies animales réduisent la capacité de l’Afrique à parvenir à l’autosuffisance en matière de production alimentaire. Elles entravent aussi le commerce du bétail et des produits d’élevage à l’échelle régionale et internationale
Je note la capacité impressionnante de la banque de vaccins, qui est à peu près de 15 millions de doses. Je remercie la FAO pour l’appui apporté à la mise en place de la Banque.
Je tiens à vous assurer que la Commission de l’Union africaine fera tout ce qui est en son pouvoir pour faciliter le renforcement des capacités du PANVAC. Je sollicite un plus grand soutien de la part de nos partenaires internationaux.
Pour finir, je voudrais remercier le secrétariat mixte FAO/Organisation internationale de l’Elevage sur la peste bovine pour le soutien considérable apporté au PANVAC. Je souhaite également exprimer la reconnaissance de la Commission à tous les autres partenaires de l’Union africaine trop nombreux pour être tous cités.
Je remercie tout particulièrement nos hôtes, le Ministère éthiopien de l’élevage et l’Institut vétérinaire national d’Éthiopie, en particulier, pour l’excellente coopération et le soutien apportés au PANVAC.
Je vous remercie de votre attention.
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