Entre découvertes retentissantes, accords d’exploitation, polémiques et bataille de géants, le pétrole et le gaz ont révélé les enjeux et la dimension combien stratégiques qu’occupe le secteur de l’énergie dans un monde hautement industriel, une Afrique aux richesses naturelles énormes. Du Niger au Sénégal, futur eldorado gazier et pétrolier de la sous-région en passant par la Mauritanie et la Guinée Bissau, l’or noir porte l’espérance économique des millions d’Africains.
L’Afrique, nouveau réservoir de pétrole et de gaz
Au Sénégal, les questions énergétiques ont fortement suscité un grand intérêt national et surtout en ce qui concerne l’écosystème médiatique suite aux découvertes retentissantes de pétrole et de gaz dans des blocs-offshore. Dans le même registre, de fortes polémiques ont fait place sur l’octroi de ces licences d’exploration et d’exploitation entachées parfois d’irrégularités de la part de hautes personnalités politiques du régime en place. Celui-ci rejette en bloc ces accusations qualifiées de sans fondement. En cette fin d’année 2018, l’actualité reste marquée par la finalisation des accords d’exploitation des champs gaziers offshore en commun entre le Sénégal et la Mauritanie. Environ, 450 millions de mètres cubes de barils sont attendus dans ce gisement offshore. Un gigantesque bouleversement naîtra de cette exploitation gazière que se partage les deux pays voisins (Sénégal-Mauritanie).
Sur le plan continental, l’actualité a été également marquée par l’émergence de nouveaux pays dans la cartographie pétrolière mondiale. Cap sur le Niger où le bassin du Rift d’Agadem s’est révélé hautement pétrolifère avec les 4 blocs pétroliers sous le pavillon de la major britannique Savannah Petroleum. Le Niger attire beaucoup de multinationales au cours de l’année 2018. C’est du leader algérien des hydrocarbures, SONATRACH, qui opère sa grande offensive pour prendre pied dans la région pétrolifère nigérienne. 2018 est aussi le printemps des compagnies offshore en Afrique qui a débouché sur des tractations entre géants pétroliers, épaulés par de puissances étrangères, pour le contrôle du fameux liquide précieux. Le chef de l’Etat ghanéen, Nana-Akufo Addo l’a bien compris. L’instauration d’une nouvelle politique exigeant l’implication des entreprises locales dans l’exploration et la production pétrolière a été un des moments forts de l’actualité énergétique au Ghana. Le sous-sol bissau-guinéen est courtisé par des majors pétroliers mondiaux. D’incessants aller-retour ont été effectués en Guinée Bissau par ces compagnies attirées par les ressources énergétiques et minérales du pays. L’avenir du pétrole sera africain.
Par FM avec Confidentiel Afrique
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