Mohamed Mbougar SARR l’a fait. Ce jeune écrivain sénégalais (31ans) vient d’être désigné récipiendaire du prix Goncourt 2021 pour son livre ‘’La plus secrète mémoire des Hommes’’. Il succède ainsi au français Hervé Le Tellier, récipiendaire du prix en 2020 pour ‘’L’Anomalie’’.
Philippe Claudel, un éminent membre du jury est revenu sur le style d’écriture du jeune sénégalais. « Ça c’est fait au premier tour. C’est écrit de façon flamboyante. Didier Decoin, président du Jury glisse: ‘’ Ce Goncourt était une confrontation entre deux éditeurs puissants, habitués aux récompenses, Grasset (groupe Hachette) et Flammarion (groupe Madrigall), et deux petits indépendants, novices dans ce domaine. Le sénégalais Mohamed Mbougar SARR est sorti du lot pourtant et a étalé tout son talent devant des auteurs confirmés. Son prédécesseur, Hervé Tellier, Prix Goncourt 2020, pour son livre L’Anomalie, avait amassé une grosse fortune grâce à la vente en librairie.
Mohamed Mbougar suivra-t-il le pas? À 31 ans déjà, il est entré dans le cercle très respecté des grands écrivains contemporains. Après la bonne nouvelle, l’ecrivain- poète sénégalais Amadou Lamine SALL s’est empressé d’écrire ces lignes sur le jeune récipiendaire du prestigieux prix Goncourt 2021. Extraits de son témoignage affectif et futuriste : ‘’PRIX GONCOURT 2021 ! LE SÉNÉGAL DANS L’HISTOIRE ! C’est fait !
Puisse le Sénégal ne pas passer sous silence cette haute distinction d’un jeune écrivain sénégalais devenu si Grand et qui honore un pays qui ne s’est jamais lassé de donner au monde une créativité prodigieuse !
Bougar l’a fait !
Il a écrit, et pas au charbon, une page d’histoire. Celle-ci est de celles qui restent.
Oui, Bougar l’a fait et il l’a fait au pays des Grands Blancs dans une langue qui ne leur appartient plus. Senghor l’a prouvé, il y a bien longtemps !
Je suis si heureux !
Heureux pour la littérature sénégalaise qui battait de l’aile pour sa relève, côté « roman », même si nous avons eu sans beaucoup parler d’eux, de Mamadou Samb, Pape Samba Kane, Sokhna Mbenga, Ramatoulaye Seck Samb, Abdoulaye Fodé Ndione, pour ceux que j’ai eu à lire.
Disons-le également sans peur : la qualité des maisons d’édition, compte !
Comme Président du jury littéraire des Jeux de la Francophonie à Abidjan, j’ai découvert et rencontré le « jeune » Mohamed Bougar Sarr. Il avait obtenu la médaille littéraire de bronze. Voilà ce bronze mué en or massif avec le Prix Goncourt 2021 !
Bravo Boucar ! Bravo ! Désormais ce pays te doit une stèle ou quelque chose d’autre qui lui ressemblé’
Par Hippolyte GOURMANTIER (Confidentiel Afrique)
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