L’ancien maire de Dakar bande ses muscles. Presque à moitié. Il ne s’est pas du tout penché sur les sujets brûlants qui l’attendaient, mais il a tenu a rappelé ses convictions et priorités pour son pays, le Sénégal.
In fine, beaucoup ergotent que ses inconditionnels sont restés sur leur faim. Khalifa Sall libre depuis trois semaines, avait préféré observer un silence total. Depuis sa libération de prison, d’où il a été gracié par le Président de la République Macky Sall, l’ancien député a fait le tour des foyers religieux. Pour se ressourcer et prendre le pouls des chaumières religieuses.
C’est finalement hier, lundi après-midi, qu’il a fait face à la presse. Khalifa Sall a été accueilli en héros par des chants et des applaudissements qui fusionnaient de partout. Malgré ses deux ans et demi passés dans sa cellule à Rebeuss, il dit n’avoir aucune rancoeur envers ses bourreaux.
«La fidélité à nos valeurs nous a permis de résister à l’acharnement du pouvoir. Si nous sommes plus résilients, c’est donc grâce à notre identité que nous devons garder intacte. Nous sommes de gauche, nous sommes des socialistes», a déclaré Khalifa Sall dés l’entame de ses propos.
Sa carrière politique, il ne dira pas la manière avec laquelle il compte l’aborder, puisqu’il a été exclu du Parti socialiste. Néanmoins, il détaille ses priorités qui sont : éducation, climat, sécurité, migration et bonne gouvernance.
Khalifa Sall de dire, «Il est évident que la refondation de la gouvernance doit avoir pour finalité de recentrer l’État dans ses missions. Cette responsabilité nous oblige à penser aux jeunes, aux femmes, aux personnes âgées, aux générations futures, dans l’exploitation et dans la gestion des ressources naturelles».
Sur les questions lancinantes et chaudes de l’actualité politique sénégalaise, il aura tout simplement esquivé. Ses militants, eux, visent les prochaines échéances électorales, mais Khalifa lui reste pour le moment hors course du fait de sa condamnation.
Par M.MB de Confidentiel Afrique
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