Une grosse friture sur l’axe Dakar – Nouakchott. La houle agite les eaux mauritaniennes depuis plusieurs mois et met au désarroi les pêcheurs sénégalais de la ville côtière saint- Louisiane ( ville frontalière avec la Mauritanie, pays voisin ). Avant de régler le différent par l’entremise des palais, c’est le ministre sénégalais de la Pêche et de l’Economie maritime, Omar Guèye qui va à la pêche. Sans filets. En visite dans la région où des centaines de pêcheurs de la ville l’attendaient, le ministre joue au pompier. Il a appelé les autorités de la République islamique de Mauritanie (RIM) à mettre en avant les liens historiques et géographiques entre les deux pays afin de débloquer les négociations sur la signature d’un nouvel accord de pêche.
En vérité, les négociations sont coincées depuis plusieurs mois du côté de Nouakchott. Il y’a deux mois, le gouvernement mauritanien bandait les muscles et soutenait que » tout ne sera plus permis » et tout sera discuté avec fermeté « . Dakar minimise et compte faire jouer les relations de proximité et des liens historiques avec son voisin mauritanien pour arrondir les angles. Peine perdue. En clair, le principal point d’achoppement des négociations « réside dans l’adoption d’un nouveau Code de la pêche par la Mauritanie ». Ce qui retarde le report de la signature de nouveaux accords entre Nouakchott et Dakar.
Le Sénégal justifie son espoir de résoudre les points de friction par l’accord de pêche qui lie les deux pays depuis 2001, renouvelé chaque année. Cette renégociation débouche depuis 15 ans sur l’attribution de licences de pêche aux pêcheurs de Saint-Louis moyennant une contrepartie financière.
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