
L’homme fort de Kigali, pousse les pions. Il accélère la cadence en mobilisant toutes ses ressources pour faire élire sa candidate, la cheffe de la diplomatie rwandaise, Louise Mushikiwabo. Pour le moment l’heure est aux tractations intenses.
L’union africaine entre lobbying et moyens de pression
Le dernier sommet de l’union africaine tenu début janvier 2018 à Nouakchott a constitué un cadre d’échange et de réflexion pour appuyer la candidature de Louis Mushikiwabo, ministre des affaires étrangères du Rwanda au poste de secrétaire général de la francophonie. L’objectif dans les concertations, était d’obtenir un soutien unanime des Etats membres de l’UA. Paris soutient aussi la candidature rwandaise et l’a clamé haut et fort.
Paul Kagame en plein campagne de charme et de com
Paul Kagamé, Président en exercice de l’UA depuis janvier 2018 a profité de cette tribune pour manifester sa volonté de voir les chefs d’Etats africains soutenir la candidature de la dame qui incarne sa diplomatie. La campagne de l’homme fort de Kigali ne se limite pas aux discours. Mr Kagame est en train de poser des actes forts afin de s’offrir de bons points en termes de démocratie et des libertés dans son pays. En effet, il vient d’ordonner la libération de plus de 2000 prisonniers parmi lesquels, la célèbre figure de l’opposition politique, Victoire Ingabire qui croupissait dans les geôles depuis 2010. Coïncidence ou clin d’œil jeté aux pays occidentaux ? Dans tous les cas la démarche a été saluée de façon unanime par les organisations de défense des droits de l’homme.
Avantages et potentialités de Louise Mushikiwabo
Mme Mushikiwabo est née à Kigali en 1961.Elle fait ses études dans son pays natal et obtient un diplôme d’anglais en 1984 à l’université nationale du Rwanda. Elle est nommée ministre de l’information par Paule Kagame, poste qu’elle occupera avant de décrocher le portefeuille du ministère des affaires étrangères en 2009.La candidate au poste de secrétaire générale de la francophonie totalise 9 ans de carrière dans la diplomatie.
À noter aussi que la diplomate rwandaise bénéficie aussi d’un soutien symbolique fort de la France, qui souhaite le retour de la direction de l’OIF en Afrique.
Par FM avec Confidentiel Afrique
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