Jamais une adoption de loi n’a suscité autant de polémique au Sénégal. La loi sur le parrainage a marqué les esprits en 2018. Le paysage politique sénégalais a beaucoup utilisé dans son jargon le «parrainage». Urbi orbi. L’Assemblée Nationale a adopté le 19 avril 2018, la loi portant sur le Parrainage. Une loi votée dans la diversité et sous hautes tensions. Les élus de la majorité et ceux de l’opposition ne parlent pas le même langage sur ce sujet. Le but principal du parrainage pour l’élection présidentielle est de limiter le nombre des candidatures fantaisistes. Pour les prochaines échéances présidentielles de février 2019, la loi est applicable à tous les candidats à la candidature. Le parrainage pour les élections est un mode de sélection des candidats. Une candidature est validée lorsqu’un certain nombre de citoyens donnant leur accord à un candidat est atteint. Au Sénégal, le parrainage était jusque-là réservé aux candidatures indépendantes. Les parrainages de chaque candidat doivent être collectés dans sept (7) régions au moins, il faut déposer environ 65000 signatures.
Une loi pour éliminer des adversaires politiques
Lors des législatives précédentes, 47 listes ont été déposées. Fort de ce constat, le Président de la République a proposé une loi portant sur le parrainage. Et cela pour réduire le coût des élections et le taux de participation. Mais l’opposition y voit une façon peu élégante d’éliminer des potentiels candidats qui peuvent affaiblir le pouvoir.
À en croire certains constitutionnalistes, la loi sur le parrainage est en déphasage avec la Constitution de notre pays. C’est un leurre pour pouvoir duper les citoyens lors des élections présidentielles estiment certains observateurs.
Malgré son adoption et sa mise en vigueur, la loi sur le parrainage reste une loi à polémique.
Par M.MB pour Confidentiel Afrique
RSS