Alors que cette baisse du marché persiste, un rapport récent sur l’introduction imminente du géant des télécommunications MTN Nigeria Communications à la bourse nigériane fait souffler une petite embellie au milieu des développements défavorables émanant du marché.
L’introduction en bourse de MTN, levier de croissance
En outre, la transformation de MTN en société ouverte devrait accélérer le rythme des activités sur le marché et accroître sensiblement la capitalisation boursière. Les opérateurs du marché réclament depuis longtemps l’introduction en bourse de l’entreprise. Le manque de profondeur du marché boursier nigérian par rapport à la Bourse de Johannesburg (JSE) en Afrique du Sud pays d’origine de la société, MTN a conduit de nombreux observateurs du marché à demander aux autorités de régulation d’obliger MTN à s’introduire à la Bourse du Nigeria. Cela semble d’autant plus convaincant que MTN est cotée au JSE alors que l’essentiel de son chiffre d’affaires est réalisé sur le marché nigérian. Par conséquent, la cotation proposée de MTN sur le marché nigérian est en fait la bonne chose à faire donner au Nigérian ordinaire la possibilité d’être copropriétaire du conglomérat et de participer ainsi à son histoire à succès.
Augmenter simplement son chiffre d’affaires ou gagner de l’argent au Nigéria sans donner aux Nigérians la possibilité d’être actionnaires de l’entreprise n’est pas moralement justifiable et n’a pas de sens commercial. Une fois que cette cotation sur le marché est réglée, le problème suivant est la nécessité pour la société de dépasser le flottant autorisé sur le marché. L’exigence de flottant sur le tableau principal du marché nigérian est de 20% du capital d’une société ou supérieure à 40 milliards de naird à la date à laquelle la bourse reçoit la demande d’inscription de l’émetteur. Pour les petites sociétés, qui sont normalement cotées sur le marché des valeurs mobilières alternatives (ASEM), le flottant est de 15%. MTN, étant une très grande organisation, devrait dépasser suffisamment ce flottant minimal fixé par le marché.
Le cas du secteur bancaire vient facilement à l’esprit dans ce cas. Par exemple, la demande pour les actions des cinq plus grandes banques résultant des bénéfices d’exploitation en fin d’année a diminué malgré leur très bonne performance. C’est le cas de Zenith Bank, de Guaranty Trust Bank, de UnitedBank for Africa, d’Access Bank et de First Bank. Une analyse des performances de ces cinq banques en 2018 a montré que Zenith Bank, qui négocie actuellement à environ 20,90 kobo a enregistré un bénéfice de 231 milliards de nairas, tandis que Guaranty Trust Bank enregistrait un énorme gain de 215 milliards et se négociait à 34,80 kobo. UBA s’est classé troisième avec un bénéfice et un cours de N106,7 milliards et de 6,65 kobo par action, respectivement. Access Bank, qui négocie à 6,85 kobo, a réalisé un bénéfice avant impôts de 103 milliards de nairas, tandis que FBN Holdings a complété le top 5 avec un bénéfice de 65,2 milliards et une valeur marchande de 7,65 kobo. Malgré ces excellents résultats d’exploitation de ces banques, les investisseurs manifestent un faible intérêt.
Le gouvernement doit apaiser les craintes des investisseurs en s’attaquant aux distorsions très évidentes de l’économie nigériane.
Par AF avec Confidentiel Afrique
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