Deux jours après l’attaque à Kouré ( région de Tillabéri au Niger) qui a engendré dimanche dernier huit morts, dont six humanitaires français de l’ONG Acted, l’Elysée par la voix du Président Emmanuel MACRON a condamné sur Twitter « le lâche assassinat » de six français au Niger, dans une zone qui abritait des girafes. Les autorités nigériennes, très affectées par cette attaque meurtrière, ont promis de mettre la main sur ce groupuscule d’hommes armés, arrivés dans la zone à bord de motos bourrées de munitions. Selon des informations sécuritaires exclusives obtenues par Confidentiel Afrique, la ministre française de La Défense, Florence Parry est annoncée à Niamey incessamment pour discuter avec son homologue nigérien, sur le dispositif de renseignement à mettre en place. L’Élysée a promis de retrouver les assaillants.
En poste pendant deux ans à l’ambassade de France au Nigeria, Charline Fouchet, une des six victimes françaises venait d’être embauchée par l’ONG Acted.
L’ancien candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon lui a également rendu hommage via Twitter : « Charline Fouchet s’était engagée à mes côtés lors de l’élection présidentielle. Ses convictions l’avaient amenée à poursuivre son engagement dans l’action humanitaire au Niger. Elle a été assassinée par des terroristes sans foi ni loi. Mes pensées sincères vont aux siens. ». Toutefois, selon plusieurs sources, cette zone, théâtre de l’attaque macabre, fait partie de la ceinture de sécurité, bien surveillée par l’armée française en collaboration avec d’autres forces militaires présentes dans la région. Qu’est-ce-qui explique ce relâchement des forces de sécurité dans la zone de Kouré, censée être protégée ? Pourquoi elke-t-elle devenue subitement un maillon faible? Autant d’interrogations qui taraudent les esprits des officines militaires et sécuritaires de la région.
Par Hippolyte GOURMANTIER (Confidentiel Afrique)
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