
Les noms des actionnaires concernés n’ont pas été dévoilés, mais le groupe financier kényan dit cibler avec cette initiative, une participation majoritaire.
Cela réduit les types d’actionnaires qui peuvent être impliqués dans ces discussions, à 2. Il y a d’une part l’Etat de la RDC qui compte 25,53% de participations au capital de la banque, et d’autre part, le groupe d’actionnariat constitué de George Arthur Forrest et de sa famille, qui début 2018, possédait 66,53% de parts. Les actionnaires restants de la banque, qui ne sont pas identifiés, ne comptent que pour un peu plus de 7%, rapporte le portail de l’Agence ECOFIN, visité par Confidentiel Afrique.
Deuxième acquisition bancaire réussie
L’agence Ecofin d’indiquer : ‘’ Si le processus aboutissait, ce sera la deuxième acquisition bancaire initiée avec succès par Equity Group en 2019, après avoir pris le contrôle des parts de la holding bancaire Atlas Mara, en avril dernier. Dans le même temps, ce sera sa deuxième acquisition bancaire en RDC, après le rachat en 2015 de ProCredit, actuelle Equity Bank Congo’’.
Le règlement de la transaction devrait se faire par cash, mais aucune information ne circule pour l’heure sur le montant qui sera payé aux actionnaires sortants. Des analystes estiment déjà que si le rachat est acté et qu’on a une fusion avec Equity Bank Congo, cela donnera naissance à la deuxième banque de RDC derrière la Rawbank. Le groupe kényan est ainsi en train de faire une percée dans le plus vieux des groupes bancaires du Congo démocratique.
Les origines de la Banque commerciale du Congo remontent à 1909, comme institution de financement au service de l’empire coloniale belge. L’institution a survécu à tout ; notamment à la nationalisation quand le pays s’appelait Zaïre, aux nouvelles privatisations qui ont vu BNP Paribas entrer dans son capital via une de ses filiales et à la phase d’acquisition par la famille Forrest.
Pour Equity Group, cette acquisition est vitale. Le groupe bancaire ne parvient plus à générer des croissances fortes dans son principal marché qu’est le Kenya. Mais il faudra bien analyser le niveau de risque prix. BCDC affichait à fin 2017 (dernier rapport annuel disponible), un niveau de charges d’exploitation, représentant jusqu’à 70% de l’ensemble de ses revenus. Dans le même temps, la situation des banques congolaises bien que stable, est assez complexe, selon une récente analyse de Moody’s.
Agence Ecofin
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