Un certain média numérique du nom de << La Lettre d’Affaires >> sorti je ne sais d’où joue au malin plaisir déconcertant d’éconduire les milieux avisés de la finance. L’information publiée hier par cette Lettre – qui ne respecte aucune norme du journalisme aux principes orthodoxiques- ( nous y reviendrons ) est passée à côté de la plaque. D’abord la Commission bancaire ne s’est pas réunie à Dakar comme indiqué dans sa livraison, mais plutôt à Abidjan.
Selon des sources crédibles obtenues par Confidentiel Afrique, aucune observation n’a été retenue par les plénipotentiaires de la Commission bancaire à l’issue de cette session d’Abidjan vis à vis des dossiers d’Appolinaire Compaoré et de Bounkoungou Mahamadou d’Ebomaf.
L’éthique voudrait quand on exerce le métier du journalisme de recouper les informations en confrontant les positions. C’est cela faire du bon journalisme. Là aussi La Lettre d’Affaires a fait dans du pétard mouillé. La question de l’endettement des sociétés de l’homme d’affaires Appolinaire Compaoré évoquée et autres astuces soulevées chez l’entrepreneur Bounkoungou patron d’Ebomaf n’ont jamais été indexées par la Commission bancaire. Nous persistons et signons. Nous parlons bien de la session du 27 septembre 2017 tenue à Abidjan. Il n’a jamais été question de ces points de suture. Faux! Pure intoxication.
Où se trouve le crime d’obtenir un agrément bancaire ou de prendre le contrôle d’une banque ?. Confidentiel Afrique bien sourcé comme d’habitude, a pris le soin et de la hauteur en interrogeant respectivement les Directeurs généraux de la BRM ( Banque Régionale des Marchés ) dirigée par le sénégalais Alioune CAMARA et de la Banque de l’Habitat du Sénégal drivée par Bocar SY. Le premier a offert son assistance technique à Wend Kuni Bank. Le second est en l’état des touches ( pour parler en professionnels de banques). Leurs réponses ont été traitées dans la livraison d’hier sur le dossier des agréments. La prise de contrôle de la Banque de l’Habitat du Faso par le Groupe Ebomaf et l’agrément délivré à Wend Kuni Bank d’Appolinaire Compaoré ne constituent aucun risque systémique sur le marché financier de l’Uemoa.
En décryptant les enjeux financiers, la Commission bancaire a pris ses responsabilités et mesuré les risques. L’octroi du visa bancaire d’opérer sur le marché répond bien à des exigences techniques. Et ces cafards cachés dans les placards de bon nombre d’institutions bancaires que l’on évoque peu ou jamais et ses comptes financiers passés chez les professionnels du maquillage via de célèbres cabinets d’audit qui certifient les comptes à la fin de chaque exercice bancaire ?. Demain fera jour. Nous en savons beaucoup.
Par Pierre René et Youssouf COULIBALY
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