Alain Lobognon n’a pas tardé à réagir sur l’avis de recherche lancé par le procureur de la République le vendredi 11 janvier 2019. Richard Adou a en effet annoncé avoir ouvert une procédure de flagrant délit des faits de divulgation de fausses nouvelles et incitation à la violence. «J’ai donc instruit la section de recherche de la gendarmerie nationale, à l’effet de rechercher et d’appréhender l’intéressé ».
Le député proche de Guillaume Soro a immédiatement répondu qu’il allait se «présenter devant la brigade de gendarmerie pour prouver que je ne suis nullement responsable des faits qui me sont reprochés. Il s’agit de faire respecter la Constitution ». «Nous sommes tous des prisonniers en sursis. Le procureur de la République vient de me donner raison. J’irai sans contrainte. Les Ivoiriens doivent savoir que la défense des libertés citoyennes est un combat continu que j’ai débuté en 1994. Je n’ai pas peur », a poursuivi l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports.
Arrestation de Jacques Ehouo
Le procureur reproche à ce proche du président de l’Assemblée nationale d’avoir annoncé le 9 janvier sur les réseaux sociaux que le parquet avait émis un mandat d’arrêt contre Jacques Ehouo, lui aussi député. «Le procureur a ordonné l’arrestation de notre collègue », avait-il notamment affirmé. Une information immédiatement démentie par Richard Adou.
Convoqué par la police économique, le vainqueur de l’élection municipale du Plateau, a finalement été inculpé le 10 janvier dans la soirée, sans mandat de dépôt, pour détournement, blanchiment, faux et usage de faux.
Bien qu’Alain Lobognon soit protégé par son immunité parlementaire, le procureur estime qu’il peut être appréhendé pour avoir commis un flagrant délit.
Par OKD avec Confidentiel Afrique
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