Le Sommet de Pau du 16 décembre prochain se déroulera au sein du 5ème Régiment d’hélicoptères de combat, qui a subi un revers tragique, suite à l’accident de deux appareils de l’opération Barkhane le 23 novembre 2019 au Mali. 13 soldats français avaient été tués et sept des victimes étaient basés dans ce régiment de Pau. Devant le sentiment de rejet des populations de la région du Sahel où sévit cette insécurité terroriste à l’endroit des forces militaires françaises, Emmanuel Macron a décidé de convoquer un sommet pour que les Chefs d’État de cette région touchée par les troupes djihadistes lèvent leurs ambiguïtés et clarifient leurs positions quant au maintien ou retrait des forces françaises présentes au Mali, au Burkina et au Niger. D’un ton ferme, le locataire de l’Élysée a lancé ces propos: Quand je discute avec ces Chefs d’État, ils adhèrent à la présence française, mais nous faisons face de plus en plus à des vagues d’humeurs et de soulèvements populaires contre la présence de nos troupes au Sahel. Ils doivent lever leurs ambiguïtés, clarifier et formaliser leurs positions. À cet important rendez-vous, prendront part les Présidents Ould Ghazouani, ISSOUFOU Mahamadou, Roch Kaboré, Ibrahim Boubacar KEITA, Idriss DEBY et plusieurs organisations politiques africaines et internationales. En clair, les Chefs d’État du G5 doivent militer vers un nouvel engagement fort au maintien ou non de l’intervention militaire française au Sahel.
L’opération Barkhane lancée en août 2014 par le président François Hollande mobilise 4 500 soldats français dans le Sahel. Sa mission est de freiner l’avancée des milices djihadistes dans cette région qui va du Mali jusqu’au Tchad et passant par la Mauritanie, le Niger, le Burkina Faso.
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