Le raout de Bamako du 2 juillet 2017 qui a lancé la force conjointe du G5 Sahel (Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Tchad) fut un tournant historique dans le plan de mobilisation des ressources financières nécessaires pour le déploiement de cette force mixte internationale.
Le président français, Emmanuel Macron, qui participait au lancement de cette force conjointe aux côtés de ses homologues Ibrahim Boubacar Keïta du Mali, Idriss Déby Itno du Tchad, Mohamed Ould Abdelaziz de Mauritanie, Rock Marc Christian Kaboré du Burkina Faso et Mahamadou Issoufou du Niger, a interpellé ses pairs de redoubler d’efforts et de démontrer l’importance et l’opportunité de cette force conjointe afin de convaincre les donateurs. Justement, c’est tout le sens et l’enjeu de la conférence internationale des donateurs prévue le 30 Septembre à Berlin ( Allemagne).
« Ce sera à vous et à vos armées de convaincre que le G5 peut être efficace, dans le respect des conventions humanitaires, pour convaincre nos partenaires », a précisé le Chef de l’état français.
Les chefs d’Etat du G5 Sahel ont promis d’apporter chacun 10 millions d’euros à cette force. Cette cagnotte sera renforcée par l’engagement du versement de l’Union européenne d’un montant de 50 millions d’euros qui se fait désirer toujours.
Le président Emmanuel Macron a annoncé une aide en logistique équivalent de 8 millions d’euros d’ici à la fin de l’année, avec 70 véhicules tactiques ainsi que du matériel de transmission et de protection.
423 millions d’euros devront être levés
Sans attendre, les financements des états du G5 d’un montant de 50 millions d’euros et ceux de l’UE estimés à 50 millions d’euros, une fois collectés avec l’appui du gouvernement français en termes de logistique -devront permettre d’amorcer le début d’operationalité de la force conjointe. Son déploiement est prévu pour fin octobre 2017.
Face à la rapidité de la puissance de feu des groupes armés djihadistes au Mali, au Burkina et au Cameroun, le Président Ibrahim Boubacar KEITA a alerté :
« Il y a urgence, parce que ceux qui sont en face n’attendent pas. >>
Cette force conjointe mixte a déjà reçu le soutien de l’Union africaine (UA), de l’Union européenne et celui du Conseil de sécurité de l’ONU, qui soutient la création de cette force G5.
Paris dans cette croisade contre le terrorisme, compte aussi sur les soutiens indéfectibles de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Belgique et des États-Unis. Ce dernier est présent militairement avec des drones basés au Niger. Berlin pousse des pions pour asseoir une base militaire de renseignement en appoint.
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