
Le Chef de l’état nigérian, Muhammadou Buhari a accueilli à Abuja les Présidents Idriss Deby ITNO, Ali Bongo, Issoufou Mahamadou, Faustin Touadera et le Premier ministre camerounais dans le cadre de la tenue d’une session de haut niveau sur le Lac Tchad. Des engagements forts issus de la Déclaration d’Abuja, ont été pris pour sauver en urgence le Lac Tchad devenu une tragédie écologique pour l’Afrique. Plusieurs bailleurs de fonds et ONGS ont pris part à ce raout d’Abuja qui a débouché sur la nécessité de la création d’un Fonds Lac Tchad qui sera doté d’un montant de 50 milliards de dollars américains pour le sauvetage du Lac Tchad. Ce Fonds sera alimenté par les contributions des États et les donations des Partenaires financiers et de développement. La Déclaration met aussi l’accent sur le Programme de transfert des eaux interbassin qui touche quelque 45 millions d’habitants et instruit la BAD (Banque africaine de développement) de mettre en place le Fonds Lac Tchad. Selon le Président nigérien, Issoufou Mahamadou, il faut sauver le Lac Tchad afin d’éviter le grand désastre de la faune et de la flore. Les experts de la Commission du Bassin du Lac Tchad ont déjà bouclé les études de faisabilité techniques et de financement et devront passer à la vitesse supérieure dans des délais proches pour défendre aux côtés des États la feuille de route complète pour la levée des financements. La superficie du Lac Tchad est passée de 25000 km2 en 1960 à 2500 km2 en 2010 ( dix fois moins de sa superficie initiale). Une véritable catastrophe naturelle et climatique qui interpelle l’Afrique et le monde.
Par Ismael AIDARA
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