
Cette décision fait suite à l’octroi de 25 millions de dollars l’an dernier par la société de financement d’une aide de 25 millions de dollars américains pour aider les industries locales à se réoutiller et à étendre leurs activités.
Le Zimbabwe en proie à une crise économique insoluble, caractérisée par une grave pénurie de devises fortes, les industries locales se sont battues pour importer des matières premières essentielles et étendre leurs activités. Plus de 50 entreprises ont fermé leurs portes cette année, tandis que celles qui sont encore à flot font face à la sombre perspective de réduire leurs activités, dans un contexte de crise économique incessante.
Urgence d’un Plan de sauvetage
En janvier, lorsque la crise des devises s’est aggravée, la Confédération des industries du Zimbabwe (CZI) a averti le gouvernement que la plupart des entreprises pouvaient fermer leurs portes en 30 jours, si aucun plan de sauvetage n’était mis en place. Le gouvernement a été incité à intervenir rapidement avec une facilité de 400 millions de dollars américains sous forme de lettres de crédit pour éviter l’effondrement imminent du fragile secteur manufacturier du pays.
Bien que la dette du Zimbabwe ait augmenté de façon exponentielle pour atteindre 18 milliards de dollars depuis que le président Emmerson Mnangagwa a succédé à Robert Mugabe, la BAD n’a pas gelé ses lignes de crédit aux industries en difficulté du pays.
Damoni Kitabire responsable de la BAD, a déclaré que le bailleur de fonds régional ferait bientôt des décaissements aux entreprises méritantes ayant des projets viables à partir des 50 millions de dollars qu’il canalisera pour soutenir le secteur privé.
25 millions de dollars américains à CABS
L’an dernier, nous avons accordé une ligne de crédit de 25 millions de dollars américains à la Central African Building Society (CABS) qu’elle a rétrocédée au secteur agricole et aux entreprises manufacturières pour l’importation d’intrants et de machines et, en particulier, à des activités axées sur l’exportation qui, selon la banque, aideront le pays à obtenir les devises étrangères dont il a tant besoin.
Il existe plusieurs lignes de crédit que la BAD envisage d’accorder au secteur privé zimbabwéen jusqu’à concurrence de 50 millions de dollars cette année, a indiqué M. Kitabire, notant que la banque accordait la priorité à l’agriculture et au secteur manufacturier. Les industries ont besoin d’au moins 200 millions de dollars US par mois pour répondre aux besoins d’importation.
En décembre 2018, les fabricants se battaient avec des arriérés de matières premières de plus de 480 millions de dollars américains, craignant qu’un certain nombre d’entreprises de sous-secteurs comme celui du pressage du pétrole soient sur le point de s’effondrer.
Par AF avec Confidentiel Afrique
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