
Le divorce est consommé entre la formation d’Abdoulaye Wade et Madické Niang. L’avocat a officialisé, le 09 mars son départ du PDS, il n’est plus membre de cette famille. Il devait remettre ce jeudi matin sa lettre de démission au président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse. Dans cette lettre de démission, datée du 13 mars, l’avocat ne fournit aucune explication à sa décision, se contentant de transmettre au président de l’Assemblée ses «encouragements à continuer à œuvrer pour le rayonnement de cette institution essentielle au progrès économique et social de notre pays ».
Le militant banni de WADE ou pas ?
Après avoir annoncé sa candidature à la présidentielle, en contradiction avec le mot d’ordre donné par l’ancien président Wade, l’ex-chef de file des députés du groupe parlementaire «Liberté et démocratie» avait été exclu du PDS et remplacé à ce poste.
Ses anciens frères libéraux, ont adressé ce 12 mars, à Moustapha Niasse, un courrier exigeant la déchéance du statut de député de Madické Niang. Le saint-louisien, qui a fait le buzz pendant la présidentielle de février dernier, ne leur a pas laissé le temps d’obtenir gain de cause. «C’est une question d’honneur», dira Me Niang. «Élu sous la bannière de la coalition Mankoo Wattu Senegaal, et non en tant que membre du PDS, il était en droit de conserver son poste de député malgré son départ du parti libéral. Mais s’il a décidé de remettre sa démission, c’est parce qu’il n’est pas question pour lui de laisser le PDS le traîner dans de telles procédures».
Le dernier lien coupé
Entre Abdoulaye Wade et Madické Niang qui était l’un de ses plus proches collaborateurs, le dernier lien vient d’être rompu. En effet seul son mandat de député le liait avec ses pairs.
Ayant obtenu à peine plus de 1% des voix à la dernière présidentielle, Madické Niang croit en son destin politique et travaille à la constitution d’un nouveau parti.
Par M.MB avec Confidentiel Afrique
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