Érevan ouvre une page nouvelle de ce qu’est devenue l’organisation panafricaine. Sous l’ère du Tchadien Moussa Faki Mahamat, élu à la tête de la Commission de l’UA, fin janvier 2017. Son entregent, sa vision et son dynamisme politique et diplomatique depuis son arrivée à la tête de l’organisation, ont fortement contribué à asseoir une machine supersonique. Le tandem Paul KAGAME- Moussa Faki Mahamat apporte une bouffée d’oxygène dans l’écosystème de la nouvelle donne géopolitique internationale et du cran diplomatique à la voix africaine. Jusque là nonchalante et peu mordante. Cette élection de la ministre Rwandaise à la tête de l’OIF est un succès diplomatique de premier plan qui légitime et crédibilise désormais le continent africain dans ses approches, ses options, ses choix et ses décisions face aux enjeux du monde. La position consensuelle des États membres de l’Union africaine pour le soutien d’une ressortissante du continent, qui prétend-avec légitimité- à briguer un si prestigieux poste international, est assez révélatrice, que les codes de la machine de l’organisation ont changé. Tout un symbole que revêt cette journée pleine de joie et de fierté pour l’Afrique qui brille et une francophonie au service de tous les citoyens du monde. La diplomatie de l’Union africaine démontre plus que jamais qu’elle est avant tout, une puissance géopolitique régionale avec laquelle il faut désormais compter sur la balance des jeux d’influence de la planète. Après Tedros, l’Éthiopien, auréolé d’être aux commandes de l’Organisation mondiale de la Santé, c’est au tour de la Rwandaise Louise Mushikiwabo d’atterrir aux commandes du gouvernail de la francophonie.
Moussa Faki Mahamat a réussi et réalisé cet immense espoir, de faire parler l’Afrique d’une seule voix dans l’unisson des cœurs et de ses ambitions. Force est de constater que l’Union africaine est devenue attractive, rigoriste et requinquée à conquérir d’autres espaces jusqu’ici l’apanage des puissances étrangères. Du haut de la tour d’Addis-Abeba, tout a changé: la méthode, le langage et l’orientation de l’agenda.
Par Ismael AIDARA
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