
Les relations des Présidents Masisi et de Kagame sont cordiales. Elles résultent bel et bien du fait que les deux dirigeants tiennent l’accord de libre-échange continental en Afrique (ACFTA) près de leurs cœurs. La visite d’État de l’homme fort de Kigali offrira donc aux deux dirigeants la meilleure occasion de s’asseoir et de parler de l’accord.
Avant de quitter la présidence de l’Union africaine, M. Kagame avait plaidé en faveur de la mise en œuvre de l’ACFTA et le président Masisi avait accepté l’idée. Les deux dirigeants estiment que l’Afrique devrait s’unir pour faire valoir ses intérêts d’une seule voix.
Le Niger accueillera le sommet de l’UA pour la première fois de l’histoire début juillet 2019 et la réunion de Niamey devrait parachever le long processus de mise en œuvre historique de la zone de libre-échange pour le développement de l’Afrique.
Intérêts communs à forte incidence
Interrogé sur ce que les deux pays pourraient apprendre l’un de l’autre, le politologue de l’Université du Botswana, M. SollyRakgomo, a déclaré que le Botswana et le Rwanda pourraient être exemplaires en montrant que l’accord était exécutable.
« Ils devraient établir des accords commerciaux entre eux et s’ils réussissaient, d’autres pays les imiteraient et, lentement mais sûrement, ils seraient étendus au reste du continent », a-t-il déclaré.
L’Institut national de la statistique du Rwanda attribue la croissance économique du pays à la bonne performance de secteurs clés tels que l’agriculture.
« Le Botswana est une société ouverte et démocratique, M. Kagame a atteint une certaine prospérité socio-économique mais pourrait encore apprendre beaucoup du modèle démocratique du Botswana », a-t-il ajouté. D’autre part, le Botswana pourrait tirer des leçons de l’innovation nationale ambitieuse du Rwanda, en particulier dans la mesure où le pays cherche à se transformer en une économie fondée sur la connaissance.
M. Rakgomo a exprimé l’espoir que les deux dirigeants discuteraient du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) auquel le Botswana avait adhéré en tant que 38ème membre.
Le mécanisme, qui a été introduit en 2003, est un instrument auquel les États membres de l’UA ont adhéré volontairement en tant que mécanisme d’auto surveillance visant à encourager le respect des valeurs politiques, économiques et de gouvernance d’entreprise.
Selon un communiqué du ministère des Affaires internationales et de la Coopération, il s’agira de la première visite de haut niveau au niveau des chefs d’État et de gouvernement entre le Botswana et le Rwanda.
Par AF avec Confidentiel Afrique
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