Les choses sont rentrées dans l’ordre. Hier mardi 21 décembre 2021, Confidentiel Afrique révélait en exclusivité la longue dispute qui a éclaté entre deux groupes d’officiers au palais Mohamed V de Conakry, abritant le QG du Président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbia. Selon des informations de Confidentiel Afrique, une poignée de jeunes officiers ont demandé au Président Colonel la libération de certains membres des forces spéciales, qui avaient pris part au putsch du 5 septembre dernier et actuellement emprisonnés. Ils ont évoqué le cas de Alia Camara, Directeur des opérations des forces spéciales lors du coup d’état qui a déposé du pouvoir l’ancien Président Alpha CONDÉ.
L’officier Alia Camara est emprisonné depuis plusieurs semaines avec d’autres soldats sur instruction du Colonel Mamadi Doumbia.
Selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique, les deux groupes ont arrondi les angles au terme d’une réunion d’urgence convoquée par le Colonel Doumbia.
Le ministre délégué en charge de La Défense, le général Aboubacar Sedik Camara Alias Idi Amin Dadah, le Colonel Balla Samoura, Haut commandement de la gendarmerie, le Colonel Amara KABA ont pris part à cette première réunion de crise.
Pendant plusieurs heures d’horloge, les deux groupes ont exprimé leurs positions sur certains points de friction, pas encore vidés.
Le dossier judiciaire de l’ex-locataire du palais Sékoutouréya est toujours sur la table du Président. Un tribunal ad’hoc devra être mis sur pied dans les prochains jours pour juger l’ancien homme fort de Conakry, reclus dans une résidence du quartier Landreah, privé toujours de ses téléphones portables.
Grande nouveauté inattendue dans le dispositif sécuritaire à l’issue de cette réunion d’urgence au palais de Conakry, la création du GSIR (Groupement spécial d’Intervention Rapide) sur décision du Président Mamadi Doumbia.
Selon nos informations, certains éléments de cette nouvelle unité devront être reversés dans le commandement de l’armée. Issu des forces spéciales, cette unité d’intervention anti-terroriste, portée sur les fonts baptismaux avec l’avènement au pouvoir d’Alpha CONDÉ, le Président Mamadi Doumbia craint-il une rébellion à l’interne des Forces spéciales qu’il dirigeait jusqu’au putsch du 05 septembre dernier ?
Par Hugues DESORMAUX (Confidentiel Afrique)
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