Prévue le 11 et 12 Octobre 2018 en Arménie, cette élection risque de faire plonger l’OIF dans une phase inédite de son histoire.
Deuxième round après l’antre du Sommet de Nouakchott début juillet dernier, les seconds couteaux sont sortis au pinacle de la tribune des Nations unies.Michaëlle Jean, l’actuelle cheffe de l’organisation internationale de la francophonie ainsi que la candidate Louise Mushikiwabo étaient toutes les deux à New-York en marge de la dernière assemblée générale de l’ONU. À seulement deux semaines de l’élection au poste de secrétariat général de la francophonie, les deux protagonistes sont dans une campagne acharnée. La tribune des Nations unies s’est transformée en un lieu d’intenses tractations de part et d’autre. À l’évidence, ce jeu d’influence diplomatique à haute voltige tourne pour l’instant en faveur de la rwandaise qui a pleinement profiter de sa présence à l’Assemblée générale de l’ONU, pour montrer à la face des décideurs du monde qu’elle est bel et bien la candidate de l’Union africaine.
Le Président de la Commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat ne s’en cache pas. Il porte la candidature de la Rwandaise et s’investit à fond pour son élection. Au prix du principe de la solidarité panafricaine et du réalisme diplomatique. La démarche pédagogique et les process de l’écosystème interne de l’organisation ont évolué et ont changé. La position consensuelle de l’Union africaine pour défendre la candidature Rwandaise au poste de SG de l’OIF, n’a pas découragé Michaëlle Jean qui s’obstine à rempiler. Pour un deuxième mandat. Dans les couloirs de l’assemblée, elle a multiplié les réunions avec des leaders francophones pour venir à sa rescousse. Soutien de taille de son pays, le Canada, qui n’entend pas perdre ce fauteuil prestigieux. Diplomatie quand tu nous tiens..
L’OIF dans une situation inédite
Selon de sources crédibles , dans l’optique de trouver un consensus, le président français Emmanuel Macron qui soutient la candidate africaine, s’est entretenue avec le premier ministre canadien Justin Trudeau. Malgré les pourparlers en cours, un consensus n’a toujours pas été trouvé. Dans l’incapacité de trouver une unanimité, les pays membres de l’OIF risquent de procéder par vote pour designer un secrétaire général de l’organisation. Michaëlle Jean dans son entêtement va-t-elle subir un supplice diplomatique de premier rang? Urbi orbi, cette élection laisse transparaître le va-tout de la machine de l’Union africaine qui met sur la balance la crédibilité de parler en une seule voix. Une bataille iconoclaste diplomatique du tandem Paul KAGAME-Moussa Faki Mahamat .
Par FM avec Confidentiel Afrique
RSS