L’accès aux produits nigériens sur le marché mondial: quel rôle pour l’administration diplomatique?
Sans être un vieux de la viande, j’ai connu une époque où le Niger était exportateur de produits frais et autres légumes à travers une société nationale dédiée, la SONIPRIM, de cuirs et peaux à travers SONITAN, d’arachide à travers la SONARA, etc…Si l’on ne peut plus peut être recréer ces entreprises qui constituaient autant de débouchés rémunérateurs pour les producteurs nigériens, l’on doit à mon sens aider les initiatives privées portées le plus souvent par des jeunes nigériennes et nigériens de talents à accéder aux marchés occidentaux plus rémunérateurs. J’ai rencontré hier un jeune producteur de coriandre qui me faisait remarquer le différentiel de prix entre le marché local bord champ et le marché international. Il se demandait comment mettre à contributation notre réseau. La même plainte pourrait émaner de nos producteurs de cesame, de souchet ou de soja. Les circuits diplomatiques peuvent beaucoup contribuer à aider nos produits à accéder aux marchés occidentaux. Ce qui manque à ces opérateurs, c’est non seulement la connaissance des normes et de la règlementation mais aussi un carnet d’adresses. Beaucoup se se font escroquer par des intermédiaires peu scrupuleux.
Faut il transformer nos ambassades en postes d’expansion économique? Ou créer en leur sein une cellule de placement de produits nigériens? Une réflexion qui reste ouverte et devra faire l’objet de sérieuses discussions entre les pouvoirs publics, institutions privées de financement et les officines diplomatiques de premier plan.
Par Maman Lawal MOSSI, Directeur Général de BAGRI NIGER
Confidentiel Afrique
RSS