Un procès tout à fait anodin auquel la communauté internationale a eu droit ce lundi 22 août au tribunal de la Haye (Pays- Bas). Un procès qualifié « historique » par les spécialistes du droit pénal riche en rebondissements.
Le touareg malien, figure emblématique de la rébellion au nord du Mali, Ahmad al-Mahdi, a reconnu les faits qui lui sont reprochés devant les membres de la juridiction internationale, notamment ceux liés à la destruction violente et planifiée de mausolées de la mythique ville de Tombouctou, classés au Patrimoine mondial de l’humanité.
« Je demande pardon au peuple malien et principalement aux populations de Tombouctou. Je leur demande de me considérer comme un fils s’étant égaré de son chemin », a déclaré l’ancien puissant chef de clan djihadiste. Et de poursuivre « Je me tiens devant vous dans cette enceinte plein de remords et de regrets : je suis fort contrit de mes actes et de tous ces préjudices que cela a causé à mes êtres chers, à mes frères et à ma mère patrie, la République du Mali, et aux membres de l’humanité aux quatre coins du monde ».
Pendant la guerre politico- militaire qui avait déchiré le pays, les troupes djihadistes avaient attaqué avec une violence inouïe neuf des mausolées de Tombouctou et la porte de la mosquée de l’érudit Sidi Yahia entre le 30 juin et le 11 juillet 2012. Son jugement sera prononcé par la Cour à une date ultérieure.
RSS