
La camerounaise Aissa Doumara Ngatansou incarne l’engagement contre les abus sexuels et les violences conjugales en Afrique. Mais surtout dans son pays natal, le Cameroun où elle dirige une association d’aide aux victimes de viols et mariages forcés.
Ce prix qui lui a été remis des mains du Président français Emmanuel MACRON, à l’occasion de la 42e journée internationale des droits des femmes, a été créé en hommage à l’ancienne ministre française Simone Veil, grande figure européenne rescapée d’Auschwitz, décédée en 2017. Simone Veil a défendu la loi de 1975 sur la légalisation de l’avortement en France. Il est doté de 100.000 euros.
S’exprimant devant un grand portrait en noir et blanc de Simone Veil, la camerounaise Aissa Doumara Ngatansou a déclaré accueillir ce prix « avec beaucoup d’émotion » et l’a dédié « à toutes les femmes victimes de violences et de mariages forcés, à toutes les rescapées de Boko Haram », le groupe djihadistes actif au Nigeria et dans les zones frontalières.
Les promesses alléchantes de la France aux femmes
En remettant le prix, Emmanuel Macron a rendu un hommage à la lauréate, mais aussi à toutes les femmes. En ses mots, il dira : «Vous vous êtes indignées et vous n’avez pas cédé. C’est un exemple de courage, celui de remettre en cause le poids des héritages », a-t-il ajouté.
Le chef de l’Etat français a annoncé que la France allait consacrer 120 millions d’euros à un fonds pour soutenir « la lutte contre les violences et les discriminations faites aux femmes » dans le monde. Il a aussi souhaité que 2019 soit « une année utile pour les droits des femmes » à l’occasion de la présidence du G7, par la France.
Emmanuel Macron a salué son l’engagement de plus de 20 ans de la Camerounaise Aissa Doumara au service des femmes, mené dans le silence.
Des mesures seront ainsi prises pour l’éducation des jeunes filles, en particulier au Sahel, où la création d’une banque pour l’entrepreneuriat féminin en Afrique est annoncée. Paris propose également d’accueillir en 2020 une conférence mondiale sur les femmes 25 ans après celle organisée par l’ONU à Pékin en 1995.
Par M.MB avec Confidentiel Afrique
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