Le président Béchir qui règne sans cesse sur le Soudan depuis trois décennies, a dirigé le Parti du Congrès National (PCN) ; le parti au pouvoir, depuis sa création. L’information est parvenue ce jeudi soir, dans un communiqué. «Le président Omar El Béchir a transmis son mandat de chef de parti à Ahmed Haroun».
M. Haroun agira comme chef de parti par intérim du PCN jusqu’à la prochaine réunion générale du parti. Lors de cette réunion, un nouveau président sera élu, la date de cette rencontre n’a pas été précisée.
Ahmed Haroun est visé par un mandat d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité de la Cour pénale internationale (CPI) pour son rôle présumé dans le conflit au Darfour, une région de l’Ouest du Soudan meurtrie par les violences.
Le président soudanais est lui aussi visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). Il est accusé de crimes de guerre contre l’humanité au Darfour, mais aussi de génocide. Selon la charte du Parti du Congrès National, qui possède une majorité écrasante de sièges au Parlement, le chef du PCN devient automatiquement son candidat pour l‘élection présidentielle. Les prochaines échéances présidentielles sont prévues en 2020.
A noter que depuis 1989, après avoir effectué un coup d’État avec l’aide des islamistes, Omar El Béchir est le seul à être à la tête du PCN.
Depuis le 19 décembre 2019, les manifestations antigouvernementales secouent le Soudan. Selon un bilan officiel, 31 personnes sont mortes depuis le début des manifestations. Human Right Watch (HRW) évoque de son côté le chiffre de 51 morts.
Par M.MB avec Confidentiel Afrique
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