
Le torchon brûle entre l’Union africaine et l’armée soudanaise qui est à la tête du pays depuis la destitution du président Omar El Béchir. Dans son communiqué, le Conseil de paix et sécurité dirigé par l’Algérien Chergui, assène ses vérités : «il condamne fermement et rejette totalement la prise de pouvoir par l’armée soudanaise, ainsi qu’une période de transition de deux ans».
Au cas échéant, l’UA mettra en place certains protocoles dont ‘’la suspension du Soudan à toutes les activités de la dite organisation jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel’’.
Du moment où un coup d’État militaire est reconnu par l’institution, la suspension d’un pays de l’organisation continentale est automatique. Des pays comme le Burkina-Faso, l’Égypte et la Centrafrique ont eu à connaitre le même sort. L’Union africaine peut aussi prendre des mesures à l’endroit de personnes identifiées comme contribuant au maintien d’une situation anticonstitutionnelle.
Le CPS n’est pas en phase avec l’armée
Le Conseil paix et sécurité de l’UA estime que la destitution d’un président élu démocratiquement n’est pas conforme avec la Constitution soudanaise de juillet 2005. Elle qualifie le gouvernement militaire de «coup d’État».
Le Conseil incite l’autorité politique civile qui sera au pouvoir à impliquer tous les acteurs et intervenants politiques soudanais, afin de trouver un accord sur les modalités de transition. Dans les rues de Khartoum, les manifestants réclament la justice. Les organisateurs demandent la dissolution du Conseil militaire de transition.
Par M.MB avec Confidentiel Afrique
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